Assez aisément dominateur et supérieur dans tous les aspects du jeu à Montpellier (0-2), le RC Lens a disposé de l’avant-dernier du championnat sans trembler, malgré quelques rares et légères frayeurs défensives. De 5 à 7, découvrez nos notes après cette rencontre de la 20e journée de Ligue 1.
L’homme du match
La Mosson a, malheureusement pour elle, eu le droit à un M’Bala Nzola (7) des bons jours. Associé à un Goduine Koyalipou (6) qui s’est exprimé dans le même registre que lui, l’Angolais a pris l’ascendant physique et psychologique dès les premières secondes, en étant parfaitement placé sur le but de l’ouverture du score dès la 34e seconde (0-1). Modèle de résistance dos au jeu pour offrir une solution en appui et faire remonter son bloc, tout en pouvant amener le danger dans la profondeur, il a fait souffrir un duo Kouyaté-Sagnan pourtant adapté à son style de jeu. Encore limité techniquement sur certaines séquences (51′), mais surtout très pesant et infatigable dans son jeu sans ballon.
Les satisfactions
Au centre du 3-5-2 du RC Lens, Adrien Thomasson (7) a de nouveau été le cœur du réacteur artésien. S’il n’a pas été le plus en vue au premier coup d’œil et a perdu quelques duels (6 duels gagnés sur 13), l’infatigable milieu lensois n’a cessé de courir, de compenser, de presser et d’organiser le jeu avec et sans ballon du RC Lens, que ce soit avec ses pieds ou ses gestes. Brassard de capitaine autour du biceps, il a ajouté à cela deux passes décisives, toutes deux dans le même style : un placement intelligent dans un demi-espace et une qualité de scan qui lui permet de servir son coéquipier seul face au but vide. L’intelligence de jeu à l’état pur.
Assez discret ces dernières semaines, Andy Diouf (7) est sorti de sa boîte à Montpellier. Sans être décisif, il a été de bon nombre de bons coups du RC Lens (10′, 39′) et aurait même pu espérer obtenir un penalty (45+4′). Sa qualité de projection balle au pied, ses prises d’initiatives conjuguées à une bonne justesse décisionnelle ce vendredi soir ont fait vivre un calvaire à l’entrejeu montpelliérain, dépassé jusqu’à sa sortie (77′) sans jamais avoir baissé de régime.
Après Goduine Koyalipou au Havre, il faut croire que les premières des recrues hivernales du RC Lens leur réussissent plutôt bien. Jeremy Agbonifo (non noté) ne s’est absolument pas brûlé les ailes pour son baptême du feu. Il a plutôt enflammé ses nouveaux supporters, dont beaucoup étaient sceptiques du montant déboursé (un peu plus de 7M€ hors-bonus) au vu de son peu de références au haut niveau. Il aura suffi de deux ballons touchés et 65 secondes passées sur la pelouse pour que le jeune ailier suédois trouve le chemin des filets et ne scelle la victoire des siens (0-2, 61′) après avoir remplacé Koyalipou (60′). Il aurait même pu doubler la mise après avoir déposé son vis-à-vis (68′), affichant une insouciance, une puissance sur les appuis et une qualité d’élimination prometteuses.
S’il n’a pas été le plus mis à contribution (2 arrêts), Mathew Ryan (6) a rassuré tout son monde en livrant une prestation éminemment complète. À l’origine de l’ouverture du score express grâce à son jeu au pied mi-long très précis (1′), il a contenu les assauts adverses dans les rares temps faibles (45+2′, 79′, 83′), affichant notamment une aisance dans les airs assez inhabituelle pour lui (81′, 85′). L’Australien marque de gros points auprès de Will Still et de son staff, pendant qu’Hervé Koffi n’était même pas inscrit sur la feuille de match.
Les notes de Montpellier – RC Lens :
Ryan (6), Gradit (5), Sarr (5), Medina (6), Frankowski (6), El Aynaoui (6), Thomasson (7), Diouf (7), Machado (6), Nzola (7), Koyalipou (6)
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport
