Envahi par un sentiment de fierté plus que jamais légitime, Bruno Genesio n’a pas caché sa joie après la large victoire du LOSC contre le Feyenoord Rotterdam (6-1), synonyme de qualification directe pour les huitièmes de la Ligue des Champions. Entretien.
Bruno, peut-on parler de soirée parfaite pour le LOSC ?
Oui, oui. Si le match parfait n’hésite pas, la soirée est parfaite. On a gagné, ce qui était le premier objectif. C’est la seule chose qu’on pouvait maîtriser. Deuxièmement, les résultats nous sont favorables et on est directement qualifiés pour les huitièmes de finale. Cela nous épargne deux matches supplémentaires, compte tenu du programme depuis le mois d’août, ce n’est pas du luxe. Troisièmement, on a pu voir la joie de tout le monde, des joueurs, du staff, du public. C’est la communion entre tout le monde à la fin. C’est pour ça qu’on aime notre métier, ce sport.
Fin août, auriez-vous pu imaginer un tel destin ?
Après le tirage, il était difficilement envisageable de se dire qu’on pouvait terminer à une telle place. La qualification dans les 24 était l’objectif. On en avait envie. On savait qu’on pouvait le faire. De là à avoir 16 points et terminer septièmes, surtout compte tenu du calendrier, un des deux plus forts avec le PSG, pas beaucoup de gens auraient pu croire à ça. Je pense que c’est mérité. Cela récompense le travail de tout le monde, de tout le groupe, des joueurs. On doit les féliciter en premier. C’est aussi le travail de tous les staffs, je tiens à les féliciter. On n’en parle pas souvent. Je suis souvent devant vous pour les conférences de presse. Eux, ils sont dans l’ombre et ils m’aident en faisant un travail extraordinaire. C’est une récompense pour tout le club, y compris nos supporters.
Comment expliquez-vous votre réussite dans cette nouvelle formule de la compétition ?
Je le dis souvent, parce que j’en suis convaincu, c’est l’esprit de ce groupe, la considération qui règne dans ce groupe. C’est un groupe de joueurs qui applique à la lettre, la plupart du temps, ce que l’on demande dans les consignes tactiques. C’est aussi un groupe très bien préparé athlétique. Malgré l’enchaînement des matches, on est très au point dans ce domaine. Il y a aussi eu un peu de réussite sur certains matches. Il en faut aussi dans les matches de très haut niveau.
Après le match, le public a scandé votre nom. Comment l’avez-vous vécu ?
Dans les scènes de joie, c’est assez rare que je m’exprime comme je l’ai fait ce soir, que je l’extériorise de la sorte. C’était instantané pour moi. J’ai beaucoup aimé ce qu’il s’est passé sur le terrain après le match, entre nous et le public. Concernant les chants du public, c’est toujours une reconnaissance. On est toujours très content mais, encore une fois, c’est tout le monde, c’est tout un groupe. Ce sont vraiment beaucoup de gens qui participent à ce genre d’aventure humaine, à ce genre de soirée.
Dans le vestiaire, quels ont été vos mots pour vos joueurs ?
J’ai été assez court. Je les ai félicités pour le parcours. Je leur ai dit qu’ils se rendraient compte sûrement après leur carrière de ce qu’ils ont réalisé, sachant que ce n’est pas terminé. Il faut aussi qu’on pense à l’après dans cette compétition. J’ai salué tous ceux qui ont joué, ceux qui n’ont pas joué, les blessés et les absents. Tout le monde a participé à cette aventure depuis début août.
Propos recueillis par Enzo PAILOT avec Romain PECHON
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport
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