Après une fin d’année 2024 assez poussive, avec une seule victoire sur les six derniers matches de Ligue 2 et une élimination précoce en Coupe de France, l’Amiens SC espère démarrer 2025 sur de bonnes bases face à Troyes, vendredi (20 heures) à l’occasion de la 17e journée de Ligue 2. Un adversaire sur une dynamique bien plus porteuse, qui ne fait pas peur pour autant à Omar Daf. Entretien.
Vous avez semblé marquer un peu le pas avant la trêve. Cette coupure vous a-t-elle permis de recharger les batteries pour attaquer la deuxième partie de saison qui débute vendredi par la réception de Troyes ?
Si on parle du dernier mois, le match de Grenoble était maîtrisé. On a obtenu un bon résultat à l’extérieur. Si on parle du match contre Laval, ce sont simplement les cinq premières minutes et les cinq dernières minutes qui ont fait défaut. Hormis ça, on a maîtrisé tout le match. Ils ont simplement été plus efficaces et réalistes que nous. Ensuite, il y a eu ce non-match en Coupe. Si on reste sur le championnat, la défaite contre Laval est difficile à encaisser. Si on s’arrête au contenu, les garçons continuent à progresser et à faire des efforts.
Etes-vous revenu en détail sur cette défaite en Coupe de France avec les joueurs ?
Je leur ai dit ce que je pensais. Des joueurs ont déjà la chance d’être là, à eux de saisir l’opportunité quand elle se présente. Il y a eu pas mal de joueurs qui ont l’opportunité de le faire, ils ne l’ont pas fait. Ce sont des professionnels, ils auraient dû sortir une autre prestation. Je n’étais pas content et ils l’ont bien entendu à la fin du match. On ne peut pas montrer un tel visage. Cette élimination me reste encore en travers de la gorge.
Qu’attendez-vous de plus de votre équipe sur cette deuxième partie de saison ?
Ce qu’ils ont proposé sur cette première partie de saison était intéressant, cela laisse entrevoir des espoirs. Maintenant, j’en attends encore plus si on veut nourrir des ambitions, faire une deuxième partie de saison encore plus intéressante. C’est ce que j’attends d’eux. Ma mentalité est toujours d’en attendre plus, d’aller chercher les choses par le travail. Je vais donc être encore plus exigeant avec le groupe, les pousser au maximum. Ils ont compris que j’en attendais encore davantage. Des garçons adhèrent à ce que l’on propose. Maintenant, certains doivent franchir des paliers, grandir encore plus vite. Il faut encore monter le curseur pour aller chercher plus haut, ne pas se fixer de limites. L’objectif sera aussi de pimenter la fin de saison. On espère que les gens vont se déplacer très nombreux, comme pour le dernier match à la Licorne et pourquoi pas jouer quelque chose en fin de saison. Cela fera partie des objectifs, parce qu’il faut être ambitieux dans la vie.
Peut-on dire que vous aborder la nouvelle année avec un chantier toujours en cours, celui de la reconstruction de la défense ?
On a perdu un cadre, il n’y a pas de discussions là-dessus. D’autres ont l’occasion et l’opportunité de prendre la place et de s’exprimer, à eux de faire le boulot, d’être réguliers. J’attends vraiment plus de régularité et de constance dans la performance. Il faut aussi qu’on trouve le juste équilibre. Cette année, on est plus offensif de par le profil de nos joueurs.
Comment abordez-vous ce match contre Troyes, une équipe sur une pente ascendante ?
C’est une question de séries. C’est une équipe de qualité. Quand on voit l’effectif, c’était une anomalie de les voir là où ils étaient en début de saison. C’est un bon adversaire, à nous de nous concentrer sur notre projet et de gommer quelques erreurs individuelles qui nous coûtent beaucoup de points en ce moment. On les respecte, mais on a aussi les armes pour battre cette équipe. S’ils sont derrière nous depuis le début de la saison, c’est qu’il y a des raisons. Ce n’est pas un hasard. A nous de continuer à travailler.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
Pourtant il a dit après le match de coupe de france qu’il était satisfait de l’engagement de ses joueurs…