Amiens SC : Bernard Joannin annonce de nouvelles ventes !

Après avoir libéré Andy Carroll et transféré Mamadou Fofana, Bernard Joannin aimerait bien poursuivre la cure d’amaigrissement de l’effectif pourtant déjà peu dense de l’Amiens SC. Toujours dans une optique de régulation économique. Explications.

Un modèle économique à bout de souffle

Il n’y a décidément pas de petite économie à l’Amiens SC. En dépit d’une quinzaine de départs pour seulement quatre recrutements – deux prêts et deux arrivées libres – depuis l’été dernier, l’heure est encore au dégraissage rue du Chapitre. « On a diminué notre masse salariale d’1M€ cette année mais ce n’est pas encore suffisant. Pour équilibrer nos dépenses, on doit faire des ventes, assène Bernard Joannin, à l’occasion d’une interview accordée au site officiel du club. C’est pour cette raison que je n’ai pas hésité à laisser partir Mamadou Fofana. »

Et ce même si cela fragilise le club d’un point de vue sportif. « Bien évidemment, sauf si le joueur qui s’en va est remplacé avantageusement par un autre joueur qui arrive, répond le président de l’Amiens SC, de moins en moins enclin à remplir la deuxième part dudit contrat. Historiquement, nous avons toujours été obligés à un moment donné de vendre nos meilleurs joueurs (…) C’est une logique économique à laquelle n’importe club n’échappe pas mais cela ne veut pas dire que l’actionnaire principal, que je suis, ne fait pas face à ses responsabilités car dès qu’il y a un besoin de trésorerie, je me porte personnellement garant. »

Bon an, mal an, chaque année, Amiens a 12M€ de recettes.

Bernard Jeannin, président de l’Amiens SC

Comme ce fut le cas l’été dernier pour assurer le passage du club devant la DNCG ou bien encore il y a quelques semaines de cela lors de l’audition intermédiaire en cours de saison. Mais au-delà des engagements en compte courant de l’actionnaire, Amiens doit également respecter des engagements en matière de ventes, histoire de tenter d’équilibrer ses comptes alors que le déficit structurel ne cessait de grimper en flèche ces dernières saisons, atteignant même les 13 millions d’euros hors mutation lors de la saison 2022/2023.

Mafouta, Gene, Leautey, heureux sera le plus offrant

« Bon an, mal an, chaque année, Amiens a 12M€ de recettes. Cette année, les droits TV ont drastiquement baissé, de manière inattendue, juge celui qui est aussi le président du collège des clubs de Ligue 2. Lorsque les clubs, en juin dernier, ont présenté leurs budgets à la DNCG, il avait été dit de mettre le même niveau de recettes de droits TV. Cela représentait 2,4M€ mais on a touché 60% de moins. Actuellement, au lieu de percevoir 12M€ de recettes, on devrait avoir 8M€. »

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Suivant la logique instaurée par le club ces derniers mois, le prochain mercato d’hiver est souhaité riche en mouvements… dans le sens des départs. Histoire notamment de compenser les ventes programmées et qui n’ont pas été réalisées l’été dernier par un responsable du recrutement de plus en plus discret. « Le club se porte bien. Il est passé sans problème devant la DNCG. En revanche, il faut s’attendre à de nouvelles ventes pendant le mercato d’hiver, confirme Bernard Joannin. Mais il se peut aussi qu’il n’y en ait pas« .

Une hypothèse « rassurante » envisageable par un possible manque d’offres que par une réelle volonté présidentielle. L’été dernier, Louis Mafouta a par exemple refusé de rejoindre Troyes, tandis que Bastia n’avait pas les liquidités pour répondre aux exigences amiénoises. Owen Gene, Antoine Leautey voire Kylian Kaïboue sont d’autres candidats possibles à un départ en janvier, tout en sachant que personne n’est jugé intransférable.

Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport