Porté par un trident Masson – Boissier – Traoré inspiré, le VAFC est venu à bout de Thionville au forceps (2-2, 4-5 tab) malgré un Mathieu Michel à nouveau fautif, ce dimanche soir. De 4 à 6, découvrez nos notes après ce 32e de finale de Coupe de France.
Les satisfactions
Replacé devant la défense, Julien Masson (6) a retrouvé des couleurs pour la première de Vincent Hognon. Variable d’ajustement au cours d’une première partie de saison décevante, l’enfant du club a recouvré son influence dans un rôle de numéro 6 qui le met dans de parfaites dispositions défensives et offensives. Omniprésent à la récupération (18′, 20′, 35′, 38′, 53′), il a également fluidifié le jeu en phase de construction basse. Véritable joueur d’équilibre, il a marqué de gros points pour la dernière de l’année.
Souvent essayé un cran plus haut ces dernières semaines, où il est moins pertinent car moins face au jeu, Rémy Boissier (6) s’est montré intéressant dans un rôle de milieu relayeur qu’il connaît comme sa poche. D’une précision folle sur coup de pied arrêtés – passeur décisif pour Lucas Woudenberg (1-2, 73′), presque à deux autres reprises (27′, 37′) -, il a été un poil plus effacé dans le jeu. Il n’en a pas moins conservé un rôle relativement important en tant que liant entre le milieu et l’attaque du VAFC.
Certes, Daouda Traoré (6) a manqué son tir au but et aurait pu mener le VAFC à sa perte. Mais ses coéquipiers passés avant et après lui ont assuré pour décrocher la qualification et, aussi, ne pas faire oublier les 90 bonnes minutes du milieu de 18 ans. En difficulté au coup d’envoi, il a rapidement remis les pendules à l’heure pour faire parler son aisance technique et sa qualité de projection avec ou sans ballon (26′, 30′, 35′, 62′, 90+4′). À lui seul, il a créé des décalages et fait reculer le bloc thionvillois, tout en se montrant très disponible pour le porteur de balle. Volontaire défensivement, même si encore imparfait sur certains cadrages, il a même pu inscrire un but splendide, avant d’être signalé hors-jeu de peu (63′).
Il a soufflé le chaud et le froid
On ne pourra jamais reprocher à Ahmed Diomandé (5) un manque d’investissement ou une appréhension du duel. Le latéral droit de 22 ans, replacé à gauche pour l’occasion, est une véritable pile électrique, une énorme boule d’énergie encore difficile à canaliser. Ainsi, le Malien a souvent été trop agressif et/ou naïf au duel (12′, 20′, 22′, 32′), mais il a aussi rayonné dans les airs grâce à sa grande détente verticale et son impact physique. Plus à l’aise offensivement, il a cherché à mettre beaucoup de dynamisme, d’intensité et de verticalité dans tout ce qu’il a entrepris. De quoi mettre en exergue, aussi, son déchet technique et décisionnel encore trop important.
La déception
Déterminant face au Mans, Mathieu Michel (4) a été bien moins impérial à Thionville. Auteur de quelques arrêts importants sur sa ligne (22′, 48′), le portier du VAFC est surtout fautif sur le but adverse en manquant sa sortie aérienne (48′) et passe tout proche de reproduire la même erreur pour les mêmes effets quelques minutes plus tard (61′). Encore inégal dans les airs, avec quelques séquences plus rassurantes (6′, 71′, 90+3′), il confirme des qualités louables tout en souffrant de la comparaison avec un Jean Louchet plus sûr que lui. À noter que, lors de la séance de tirs au but, il n’a pas eu besoin de s’employer puisque les Thionvillois ont soit marqué sur leur tentative cadrée, soit laisser s’envoler leur frappe bien au-dessus de ses buts.
Les notes du match :
Michel (4), Buades (5), Poha (5), Woudenberg (6), Diomandé (5), Boissier (6), Masson (6), Traoré (6), Lilepo (5), Oyewusi (5), Boutoutaou (5)
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport