Globalement supérieur à son adversaire du soir, le LOSC s’est logiquement défait de Sturm Graz (3-2), ce mercredi, en s’en remettant notamment à un front offensif inspiré. De 3 à 7, découvrez nos notes après ce match comptant pour la 6e journée de Ligue des champions.
L’homme du match
Plus que la surprise du onze, il aura aussi été la surprise du match. Aligné à un inhabituel poste d’ailier droit – une première dans sa carrière -, Mitchel Bakker (8) a époustouflé tout son monde. Au-delà de son but plein d’automatisme et de sang-froid, où il suit bien l’action et conclut sereinement son face-à-face (45+2′), il a dégagé une aisance surprenante dans les petits espaces, se montrant capable de très bien combiner avec ses partenaires et d’amener du danger (4′, 13′, 29′, 47′). Il a même rêvé d’un improbable doublé après un contrôle splendide et une frappe qui l’était tout autant (71′), mais le gardien adverse s’est interposé. Ce qui ne fut pas le cas sur le but de la victoire d’Hakon Haraldsson (81′), remplaçant de Bakker quelques secondes auparavant (80′).
Les satisfactions
De retour dans le onze de départ, Osame Sahraoui (7) a justifié la confiance de Bruno Genesio. Bien plus impactant que sur ses dernières semaines plus poussives, l’ailier marocain a mis les siens sur des bons rails en concluant parfaitement une contre-attaque lilloise sur laquelle il a parcouru trente mètres avec ballon (1-0, 37′). Il déclenche aussi le mouvement du second but par son démarrage éclair et son bon décalage (45+2′) et passe à une simulation un poil trop forte d’obtenir un penalty (16′). Alors qu’il a souvent permuté avec Rémy Cabella, le Marocain et son aisance dans la percussion et les combinaisons (4′, 16′, 30′, 45+1′, 58′, 71′, 78’…) a été précieux face au bloc bas de Sturm Graz, même s’il a perdu quelques ballons (17). Remplacé par Mohamed Bayo en fin de match (80′)
Il n’a pas marqué et a bien cru avoir l’occasion d’inscrire un nouveau penalty avant que la VAR n’intervienne (16′), mais Jonathan David (7) a encore été l’un des hommes forts du LOSC. Très important dans la construction du jeu, avec des petits décrochages, des déplacements et une intelligence de jeu qui ont déstabilisé le bloc bas adverse, le Canadien a été un poison constant pour la défense de Sturm Graz. Il a été passeur décisif en décalant Hakon Haraldsson sur le but victorieux (81′), est impliqué sur celui de Bakker (45+2′) et passe tout proche de marquer son 102e but avec le LOSC (61′) et d’obtenir un penalty (77′), finalement jugé licite par un corps arbitral conciliant. Bémol à sa prestation, ce manqué à bout portant en jugeant mal le rebond sur le caviar de Thomas Meunier (30′), finalement sans conséquences.
Comme souvent depuis le début de saison, Alexsandro (6) a une nouvelle fois été le patron défensif du LOSC. Certes, le Brésilien glisse et offre une situation à Sturm Graz (12′), mais pour le reste, il n’a jamais failli à sa tâche. Il a dégagé une grande autorité et n’a jamais été pris dans son placement – sur le deuxième but, tout le bloc lillois est déséquilibré -, en apportant surtout un grand danger avec le ballon. Avant son long ballon débouchant sur une grosse occasion (61′), il est passeur décisif en se projetant et en lançant Osame Sahraoui vers le but de l’ouverture du score. Une prestation complète, en somme.
Les déceptions
D’ordinaire si étincelant en Ligue des champions, Ayyoub Bouaddi (3) a connu un sérieux coup de moins bien face à Sturm Graz. Assez discret en phase offensive, notamment après un premier quart d’heure où sa liberté dans la largeur a amené quelques décalages, il est surtout le fautif principal sur les deux buts encaissés par le LOSC. Il relance mal le centre autrichien et offre une énorme occasion convertie par Otar Kiteishvili (45+2′), avant de perdre le balle dans son camp pour permettre à Sturm Graz d’égaliser sur une transition éclair. Un match sans, et rien d’alarmant pour un jeune homme de 17 ans excusé rien que par son âge et chez qui pointe encore une logique forme d’irrégularité.
Contrairement à son compère Alexsandro, Bafodé Diakité (4) a affiché une sérénité moindre que le Brésilien. S’il n’est pas à incriminer directement sur les buts concédés, il aura globalement souffert lors de ses rares duels avec le jeune Mika Biereth. Le vice-capitaine lillois a aussi très peu apporté en phase offensive, malgré une physionomie et une adversité qui pouvaient s’y prêter. Peut-être paie-t-il son impressionnant enchaînement de matches, lui qui a disputé l’intégralité des 24 rencontres du LOSC depuis le début de saison.
Enzo PAILOT, à Villeneuve-d’Ascq
Les notes de LOSC – Sturm Graz :
Chevalier (5), Meunier (6), Diakité (4), Alexsandro (6), Ismaily (5), André (6), Bouaddi (3), Sahraoui (7), Cabella (5), Bakker (8), David (7)
Crédits photo : Alexsandro LOSC Icon Sport
