Après avoir opté pour un inattendu 4-2-3-1 à Reims, avec à la clé une victoire plutôt convaincante, Will Still arrive désormais à la croisée des chemins. Face à Montpellier, dimanche (15 heures) à l’occasion de la 14e journée de Ligue 1, l’entraîneur du RC Lens a deux options : renouveler l’expérience ou bien revenir au traditionnel 3-4-1-2. Si le mystère reste entier, une tendance semble tout de même se dégager. Explications.
Le RC Lens a trouvé un nouvel équilibre
« J’avais dit qu’il fallait changer certaines choses, on l’a fait. » Une semaine après avoir surpris tout son monde en abandonnant la défense à trois à Reims, alors qu’il avait lui-même affirmé quelques heures plus tôt que « le club [était] bâti pour jouer dans ce système », Will Still semble animé par l’envie de transformer l’essai contre Montpellier. « Les choses mises en place à Reims ont été intéressantes et productives, juge l’entraîneur du RC Lens. On a pu en tirer beaucoup de choses positives. Maintenant, c’est à nous d’avoir une certaine continuité, de garder l’équilibre trouvé sur ce match. »
Et même si Wesley Saïd est de nouveau apte, ce retour ne devrait pas bouleverser les plans de Will Still, qui estime que les joueurs ont également réussi « à s’approprier rapidement » ce nouveau système de jeu. « Il y avait une stabilité défensive, mais aussi des principes intéressants avec ballon, des distances de passes courtes, une animation simple mais claire, constate-t-il. Il y a aussi eu la reconnaissance des moments importants dans un match. Là où on devait aller presser et aller chercher haut, puis les temps où c’est nécessaire de rester mieux organisé, avec des distances un peu plus courtes entre nous, pour se donner plus d’espaces pour attaquer derrière.. C’est ce qu’il y a de plus intéressant avant la suite. »
Un sentiment positif partagé par Neil El Aynaoui, entré en tout début de seconde période à Reims : « On a la chance d’avoir des joueurs assez complets, qui peuvent dépanner à plusieurs postes. Cela a été facile grâce à ça. Tout le monde a essayé de bien mettre en oeuvre tout ce qui avait été demandé par le coach. » D’autant que cela s’apparente davantage à une évolution qu’à une réelle révolution selon Will Still : « On a changé de système, l’animation est différente, mais les principes restent les mêmes. On a continué à travailler ça et ça nous donne une carte en plus dans notre jeu.»
La carte maîtresse pour terminer 2024 sur les chapeaux de roues ? Premier élément de réponse dès dimanche contre Montpellier. Le type d’adversaire contre lequel le RC Lens a parfois été pénalisé par une animation offensive trop prévisible et « scolaire » dans son traditionnel 3-4-1-2…
R.P
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport