Pressenti pour débuter la rencontre contre Marseille, ce samedi (17 heures) à l’occasion de la 12e journée de Ligue 1, Malang Sarr revient de loin. Huit ans après des débuts très prometteurs à Nice, le défenseur central reconnaît avoir « perdu du temps » lors de son passage à Chelsea. Ce qui ne l’empêche pas d’appréhender l’avenir avec beaucoup d’enthousiasme.
Chelsea, une fin en eau de boudin
Cinquième dans la hiérarchie des défenseurs centraux du RC Lens, Malang Sarr devrait profiter des suspensions de Jonathan Gradit et Abdukodir Khusanov pour démarrer sa deuxième rencontre de la saison en Ligue 1. Arrivé dans l’Artois l’été dernier, l’ancien international espoir (6 sélections) espère reprendre le fil d’une carrière très prometteuse mais quelque peu dans une impasse depuis plusieurs saisons.
Avec comme point d’orgue une dernière année galère à Chelsea, au cours de laquelle son entraîneur, Mauricio Pochettino, a même affirmé ne pas le connaître. « Je l’ai mal pris, ça n’avait pas lieu d’être. Il me connaissait, il avait même essayé de me recruter à Tottenham, assure Malang Sarr, dans les colonnes de l’Equipe. Je n’ai même pas demandé d’explication. » Résultat des courses, une saison blanche et un véritable sentiment de gâchis depuis 2020 et son départ de Nice, son club formateur.
Lens pour la relance ?
« Si cette mise à l’écart avait été liée à mes performances, ou au fait que je n’étais pas une bonne personne, j’aurais dû faire un travail sur moi. Mais j’ai vécu tout ça malgré moi, juge-t-il. Victime du foot business, c’est un grand mot, mais oui j’en ai fait les frais. » Rarement dans les plans des entraîneurs successifs des Blues , Malang Sarr a ainsi multiplié les prêts, à Porto (19 matches) et Monaco (17 matches), pour un maigre total de 57 matches en quatre saisons.
De retour en France, Malang Sarr estime retrouver un environnement davantage sain à Lens, où il s’est engagé pour deux ans : « Les valeurs de Lens – famille, travail, humilité – sont les miennes. C’était ce qu’il me fallait pour rebondir et j’ai eu un accueil exceptionnel ». Très apprécié en interne, le gaucher est désormais impatient de rendre cette confiance sur le terrain. « Malang est au top, promet Will Still. Il a fait 25-30 minutes vraiment bonnes à Paris. Il n’y a aucun questionnement sur sa capacité à jouer. »
Crédits photo : Sandra Ruhaut/Icon Sport