Deux jours avant de retrouver son ancien club à l’occasion de l’anniversaire des 80 ans du LOSC, Bruno Genesio s’est attardé sur le contexte inédit qui entoure la réception de Rennes, dimanche. Avec la volonté de rester pleinement impliqué sur le sportif malgré la dimension festive de ce rendez-vous.
Bruno, dans quelle mesure ce match est-il difficile à préparer avec la dimension festive de l’anniversaire du club ?
« Il faut toujours être vigilant lorsqu’il y a de telles manifestations autour du match. Il ne faut pas que l’on se disperse sur les différentes animations. Mais c’est aussi important de célébrer l’histoire du club, l’anniversaire et les anciens qui ont fait les beaux jours du LOSC. C’est bien qu’il y ait de l’animation autour du match pour cet anniversaire. Maintenant, on doit être concentré sur les 95 minutes qu’on aura à jouer. C’est le premier match d’un dernier cycle avant la trêve hivernale. C’est, comme tous les matches, un match important, qu’il faut gagner si on veut continuer à avancer.
Pour préparer ce match, vous êtes-vous appuyé sur le match de la saison passée (hommage à Eden Hazard et 0-2 contre le LOSC après 20 minutes) ? Comment l’avez-vous préparé face à un adversaire qui sera différent après son changement de coach ?
Je dis souvent que les erreurs doivent nous faire progresser. On doit être capable de faire abstraction de tout ce qui entoure ce match et se concentrer sur notre jeu. C’est un axe de progression de l’équipe et du club. Il y a eu ce match, mais aussi d’autres, notamment lors des dernières où l’équipe a eu du mal à finaliser.
En ce qui concerne le match de dimanche, on n’a pas fait de montage vidéo sur l’adversaire pour la première fois de la saison. On ne connaît pas la façon dont va jouer Rennes avec l’arrivée du nouveau coach (Jorge Sampaoli). Comme à chaque fois que cela se produit, il y a certainement une remise en question individuelle et collective. Mais on ne s’occupe pas trop de ce qu’il se passe chez nos adversaire. On s’occupe surtout de nous, de ce qu’on veut montrer et de ce qu’on doit encore améliorer.
Que peuvent vous apporter tous les retours de blessure ?
Plusieurs choses. Déjà, cela nous offre plusieurs possibilités dans les compositions de départ. Lorsque vous enchaînez des matches tous les trois jours, c’est toujours mieux d’avoir plus de choix. Le deuxième point, c’est que ça laisse plus de possibilités pour faire des ajustements en cours de match. On voit aujourd’hui que l’apport des joueurs venus du banc est de plus en plus important et décisif. Le troisième point, qui sera le bon côté du retour des blessés, c’est aussi la fraîcheur mentale. Eux n’ont pas participé à ce marathon de matches, ils peuvent amener une fraîcheur mentale important. Concernant Hakon (Haraldsson), il va nous apporter sa technique, son volume et sa capacité à faire beaucoup de courses en profondeur, ce qui est devenu un élément important du football d’aujourd’hui.
Pouvez-vous nous rappeler les raisons de votre départ de Rennes ?
(Rires.) Non, je n’ai pas envie de parler de ça. J’ai plutôt envie de me remémorer tous les bons moments que j’ai vécus à Rennes. Dans ma carrière d’entraîneur, il y a eu deux saisons où j’ai pris le plus de plaisir. C’était une équipe portée vers l’offensive, qui marquait beaucoup de buts, qui a créé beaucoup de jeu et d’émotion partagée avec les gens du club et les supporters. C’est surtout ça que j’ai envie de retenir : un passage qui m’a marqué avec des rencontres marquantes. Et une équipe qui me correspond dans ce que j’attends en tant que coach. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport