Quatre mois après son arrivée sur le banc du LOSC, Bruno Genesio a donné quelques clés de son management jusqu’ici fructueux avec les Dogues. L’ancien entraîneur rennais avoue avoir effectué un gros travail sur lui-même.
Un Bruno Genesio proche de ses hommes
Sans doute était-il plus surpris que sans idée quand il a été demandé, ce vendredi en conférence, à Bruno Genesio de décrire son management, qui n’est pas laissé au hasard. « Je reste celui que je suis dans la vie de tous les jours, embraye le technicien de 58 ans, qui met un point d’honneur aux relations humaines. Évidemment que j’ai une responsabilité sur mes choix, mais j’essaye d’être le plus juste et honnête dans mes choix et dans ma relation individuelle et collective avec les joueurs. Je pense être capable de hausser le ton quand il le faut, tout en étant très empathique. Il me semble que c’est une des qualités les plus importantes d’un manager. »
Une autre est de garder son sang-froid et sa lucidité, ce qui n’a pas toujours été le fort de l’ancien de Rennes. « Il y a toujours des moments où c’est plus tendu que d’autres. Là où j’ai le plus progressé, c’est sur ma capacité à prendre du recul quand les résultats sont plus difficiles, décrypte le principal intéressé. Avant, j’avais des réactions à chaud qui pouvait me perturber. Aujourd’hui, j’essaie d’analyser plus froidement les choses et de rester calme. » De petites balades ou des sessions cinéma, théâtre ou pêche, activité à la quelle Genesio n’a pas encore eu le temps de s’exercer depuis son arrivée à Lille, sont les bienvenues pour décompresser.
Avant que celui qui n’était pas certain de continuer l’aventure sur un banc après la fin de son séjour rennais, achevé en novembre 2023, n’explose pour de bon. « On m’a même conseillé d’arrêter un jour : “Tu es trop insupportable à la maison, arrête”, sourit l’entraîneur lillois. C’est l’expérience qui joue. J’ai aussi eu la chance au début de ma carrière d’avoir des gens qui m’ont entouré et m’ont beaucoup aidé, notamment à Lyon. Je peux vous en citer trois : le président Aulas, Gérard Houiller – qui n’est malheureusement plus là et à qui je pense souvent après les victoires – et Bernard Lacombe ont été trois personnes essentielles dans ma construction d’entraîneur. Évidemment, j’ai mon staff et mes joueurs, mais je pense que cette période à Lyon m’a permis de beaucoup progresser dans ce domaine. » Des compétences et une expérience désormais au service du LOSC.
Source : LOSC
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