Alors que son manque de caractère avait pu lui faire défaut ces dernières saisons, le LOSC semble avoir radicalement changé depuis l’arrivée de Bruno Genesio et est désormais capable de conserver son avantage avec force ou de renverser la vapeur quand nécessaire. Un sentiment décrypté par Bruno Genesio et Lucas Chevalier.
Le LOSC en réussite, mais pas que
« Il y a tout qui tourne en ce moment. » Les mots de Lucas Chevalier résumaient assez bien la situation actuelle du LOSC, lancé dans une folle série et presque porté par une force supérieure pour conserver son invincibilité depuis un mois et demi (9 matches) face à une adversité pourtant extrêmement relevé. « J’en parlais avec mes proches : “La Juventus met deux buts hors-jeu, l’autre lève son drapeau de partout, p***** on est bénis !”, s’esclaffe Chevalier. En fait, tout va bien, tout est beau tout est rose. Attention, tout n’est pas parfait ! C’est pour cela qu’il faut aussi savourer et apprécier le moment, ce ne sera pas toujours comme ça. Si un jour, la VAR est de l’autre côté ou d’autres faits de jeu ne tournent pas dans notre sens, tout bascule. »
« Ce serait bien de continuer à avoir cette baraka mais au-delà de ça, il y a quand même un état d’esprit et des joueurs de qualité », poursuivait le portier lillois. Car si la réussite, voire la chance, a pu être soulignée par certains, cette période dorée démontre aussi la force de corps de ce groupe décimé qui n’en a pourtant pas l’air. « J’ai eu la chance dans ma carrière d’entraîneur d’avoir connu beaucoup de groupe avec un très bon état d’esprit, pose Bruno Genesio. Mais celui-ci fait face à beaucoup de vents contraires depuis début août. Faire face est un chose, mais faire face et continuer à être performant en est une autre. C’est ce qu’on réussit à faire depuis quelque temps déjà. C’est parce qu’on travaille, parce qu’il y a des leaders très positifs dans cette équipe et qui véhiculent toujours les opportunités à saisir plutôt que de se lamenter sur notre sort. »
Un effectif à l’équilibre des âges et des personnalités
Et ces leaders positifs sont nombreux, d’autant plus depuis un mercato estival qui a ciblé des profils jeunes à forte valorisation potentielle, mais aussi des trentenaires à l’expérience européenne forte tels que Thomas Meunier, Aïssa Mandi ou André Gomes. « En premier, il y a notre capitaine (Benjamin André) qui insuffle toujours cet esprit de gagne et de ne rien lâcher, décrit l’entraîneur du LOSC. Il y a d’autres joueurs dont on parle un peu moins (dans le leadership) : Lucas (Chevalier), qui a une forte personnalité dans son but ; Bafo Diakité ; Aïssa Mandi, qui, de par son expérience, véhicule beaucoup de choses positives, notamment aux plus jeunes ; Jonathan (David), qui est aussi quelqu’un de très positif dans son attitude et son comportement à l’entraînement. Ça rejaillit sur tout le monde. »
Et si Bruno Genesio n’a pas mis en place une sorte de conseil des sages réunissant les leaders de son groupe pour échanger régulièrement, faute de temps depuis la fin du mercato et l’enchaînement des matches, il voit assez fréquemment tous les membres de son effectif, « en comité réduit ou individuellement ». Tous ces leaders, ainsi que les jeunes lancés dans ces temps où les forfaits se multiplient, auront une nouvelle occasion à Nice, dimanche, de « montrer que ce groupe est fort, qu’on est capable de faire mieux que résister dans la difficulté. Ce sont des challenges qu’on se met les uns envers les autres pour être une équipe difficile à jouer ». Sur ce point, Bruno Genesio a réussi son pari.
Source : LOSC
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport