Alors que l’Amiens SC s’apprête à clore sa semaine à trois matches avec un périlleux déplacement à Dunkerque, vendredi (20 heures) à l’occasion de la 12e journée de Ligue 2, Omar Daf ne doute pas de la capacité de son équipe à enchaîner. Et ce même si son groupe restreint ne lui permettra sans doute pas d’apporter énormément de sang neuf. Entretien.
Dans quel état d’esprit abordez-vous ce match à Dunkerque, qui pourrait permettre à l’Amiens SC de grimper sur le podium ?
Le plus important va être notre capacité à renouveler les performances que nous faisons actuellement. On va essayer de garder de la régularité. Contre le PFC, on a montré de vraies valeurs dans le jeu et dans la combativité. Maintenant, ça va être intéressant de confirmer tout ça match après match. On veut répondre au défi que l’adversaire va nous proposer, que ce soit dans le jeu ou dans le combat. Sur le plan athlétique, on a du répondant. Maintenant, il faut garder cette philosophie-là, de vouloir toujours jouer, toujours attaquer. Je pense que les victoires nous font avancer plus vite.
Pensez-vous que la victoire à Pau ait pu faire sauter un certain verrou psychologique ?
C’était une question de temps. Psychologiquement, ça fait du bien à certains, pour les plus expérimentés non. En ce qui me concerne, je savais que c’était juste une question de temps. Comme je disais, les matchs ne se jouaient pas à grand-chose. Le match de Metz nous a beaucoup servi, malgré la défaite. On a beaucoup bossé là-dessus et notamment sur l’entame de match, parce qu’en deuxième mi-temps on a vu qu’on était capable de bousculer cette équipe, on était pas loin de revenir au score. Maintenant, il faut rester très vigilant.
Avez-vous quelques craintes sur l’état physique de votre groupe ?
Il y a toujours des doutes concernant certains joueurs, mais des craintes non. Parce que pendant la préparation, il y avait 3 séances par jour, on est capable de jouer tous les 3 jours donc psychologiquement, il faut qu’on débloque ces retenues-là. Les garçons sont bien préparés. Maintenant, notre capacité c’est d’être bon sur le travail invisible. En ce qui me concerne, il n’y a pas de craintes. Pour le match de demain, il n’y aura pas d’excuses. Nous devons être là et à 100%. Les joueurs qui seront sur le terrain devront donner le maximum. Si en cours de match on est amené à faire des changements, on le fera. Mais on ne cherchera pas d’excuses par rapport à l’enchaînement des matchs. Le calendrier est chargé, pour le spectacle, c’est mieux si on a plus de temps de récupération. Mais c’est comme ça et on va tout faire pour sortir un gros match.
Psychologiquement, comment maintenir le degré de vigilance après avoir lâché beaucoup d’influx contre le leader ?
Ça tombe bien parce que l’adversaire que nous allons affronter met beaucoup d’intensité aussi. C’est une équipe qui n’a plus rien à voir avec celle qu’on a affrontée la saison dernière. Il reste trois titulaires à savoir Sangante, Bardeli et Fernandez. Il y a le jeune Yacine (Gessime) qui joue aussi sur le côté. Nous, on va travailler avec nos forces, nos valeurs et on va aller chercher le meilleur résultat là-bas.
Quel est votre avis sur cette équipe de Dunkerque ?
Cette équipe a changé de visage avec des joueurs à profil technique, des joueurs beaucoup plus expérimentés. Ce qui leur permet de mettre un gros pressing à la perte du ballon. Cette équipe a aussi mis les moyens. Techniquement, c’est très bon et au niveau de l’expérience, ils ont des atouts donc ce n’est pas une surprise s’ils sont en haut du classement. Ils peuvent être très dangereux sur l’entame de match, sur la première demi-heure, ou sur l’entame de chaque mi-temps, où cette équipe vient chercher très haut en mettant beaucoup d’intensité. A la possession, ils essaient aussi d’aspirer les adversaires pour pouvoir avoir de la profondeur. En tout cas, ce sera encore une belle opposition.
Pensez-vous que la stabilité par rapport à la saison dernière explique le bon début de saison de l’Amiens SC ?
C’est certain. C’est clair que les résultats arrivent avec le travail, mais aussi avec de la stabilité. De manière générale, quand on regarde les équipes qui performent aujourd’hui, on voit que le PFC est dans la continuité. Un projet de club, ça ne se fait pas sur un ou deux ans mais bien trois ans. La première année, il y a des choses qui sont mises en place, la deuxième année on commence à modifier certaines choses. Maintenant, quand on a la possibilité d’avoir quelques cadres sur un ou deux ans, forcément ça amène une certaine stabilité et puis ça se ressent.
Propos recueillis par Romain PECHON et retranscrits par Nicolas CASTEL-MARECHAL
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport