Porté par ses cadres entrés en jeu et tenu à flot par un Lucas Chevalier toujours plus impressionnant, un LOSC inégal a fait tomber l’Atlético de Madrid (1-3), ce mercredi. De 3 à 8, découvrez nos notes après cette rencontre pour la 3e journée de Ligue des champions.
L’homme du match
Plus les semaines passent, plus Lucas Chevalier (8) donne l’impression est une habitude pour lui. Pour son troisième match en phase finale, le portier lillois est resté sur les mêmes bases que sa prestation face au Real Madrid. Impossible à incriminer sur l’ouverture du score (0-1, 8′), il a récidivé en résistant aux assauts madrilènes – notamment en fin de rencontre – à coups de parades parfois splendides (21′, 33′, 86′, 90+4′). Également inspiré sur son jeu au pied (4′, 45+1′), le Français a assis son statut de gardien de stature internationale, à 22 ans.
Les satisfactions
Mis au repos par Bruno Genesio, Jonathan David (non noté) a endossé le costume de supersub à merveille après avoir remplacé un Mohamed Bayo discret (65′). Après avoir transformé d’une sérénité aussi habituelle qu’impressionnante un penalty généreux (1-2, 75′), le Canadien était à la réception d’un ballon peu académique de Gabriel Gudmundsson pour sceller le sort d’un match à la physionomie si étrange (1-3, 89′). Clinique comme rarement, il a démontré qu’il était indispensable au LOSC, si tant est qu’il faille encore le prouver.
Entré au quart d’heure de jeu pour suppléer un Rémy Cabella touché musculairement après de bons débuts, Edon Zhegrova (7) a offert un nouveau coup de génie pour remettre en ordre de marche un LOSC loin du but pendant une heure. D’une frappe enroulée splendide vers la lucarne opposée d’un Jan Oblak impuissant – et encore plus après la légère déviation de José Maria Gimenez -, Edon Zhegrova a été l’instigateur d’un renversement aussi inattendu que spectaculaire. Auparavant, il avait été l’offensif le plus dangereux et avait permis de faire reculer le bloc de l’Atlético. Intéressant sur coup de pied arrêté, il avait également dévissé sa frappe dans une bonne position (45+1′). Il est plus qu’excusé.
À la rescousse d’une défense plombée par Ousmane Touré (voir ci-dessous), Bafodé Diakité (7), entré à la pause (46′), a parfaitement repris sa cape de patron de la défense du LOSC. L’un des vice-capitaines lillois a amené une sérénité et une autorité absentes en première période, à l’image de cette intervention fondamentale dans sa propre surface en fin de rencontre (90+2′). Un leader capital pour préserver le score, et certainement pas étranger à cette force de caractère retrouvée après la pause.
Les déceptions
Sa titularisation surprise avait tout du cadeau empoisonné, et le pauvre Ousmane Touré (3) n’a pas déjoué les pronostics. Lancé pour la première fois dans le onze, le défenseur de 19 ans n’était pas prêt pour un tel rendez-vous et cela s’est vu. Fautif en étant trop hésitant et pas assez propre sur sa passe en retrait pour Lucas Chevalier sur l’ouverture du score (1-0, 8′), il a aussi été trop souvent en retard dans ses interventions (11′, 21′, 44′) et parfois dangereux à la construction du jeu (13′, 26′) avant de logiquement sortir à la pause. Une première cauchemardesque mais pleine de circonstances atténuantes et surtout d’enseignementsL
Titulaire surprise pour préserver Jonathan David et son calendrier XXL, Mohamed Bayo (3) a de nouveau souffert de la comparaison avec le Canadien. Le Guinéen a certes eu le mérite de faire preuve d’abnégation dans un rôle assez ingrat durant une heure de jeu, mais ses limites techniques ont encore été surexposées et il a finalement trop peu pesé sur le déroulé de la rencontre. Il manque notamment un face-à-face, sans regret puisqu’il fut rapidement signalé hors-jeu (60′), peu avant sa sortie (65′) synonyme de réveil pour le LOSC.
Les notes du LOSC :
Chevalier (8) – Meunier (5), Touré (3) puis Diakité (7), Mandi (5), Alexsandro (6), Gudmundsson (5) – Cabella (NN) puis Zhegrova (7), Mukau (5), André (6), Fernandez-Pardo (6) – Bayo (3)
Enzo PAILOT
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