Si l’Amiens SC a eu besoin de deux coups de sifflets en sa faveur pour vaincre Rodez (2-1), vendredi à l’occasion de la 7e journée de Ligue 2, Omar Daf estime que ce quatrième succès de la saison à domicile ne doit rien hasard. Surtout, celui-ci s’inscrit dans une entame de championnat convaincante à ses yeux. Entretien.
Omar, l’Amiens SC s’offre une nouvelle victoire au forceps, pleine de caractère…
La première demi-heure a été difficile, contre une équipe qui a de la qualité, verticalise pas mal. On a trop joué dos au jeu à mon goût, dès qu’on a rectifié ça a été beaucoup mieux. Les matches sont toujours très serrés. Cela se joue sur des détails. Sur le plan athlétique, on a répondu présent. Sur le plan technique, il y a eu un peu de déchets au début. Par la suite, c’était beaucoup mieux. J’ai aimé les intentions, le caractère affiché. Globalement, quand on prend la possession, le nombre d’occasions et de frappes cadrées, c’est un résultat logique.
Et pourtant, il a fallu deux penaltys pour faire basculer le match en votre faveur, après beaucoup d’occasions gâchées…
Tout à fait. C’est un match qu’on craignait parce que c’est un adversaire très dangereux. On a eu du répondant, on a répété les courses à haute intensité. Surtout, j’ai aimé le nombre d’occasions, nos intentions offensives. Même quand on était menés au score, on n’a pas paniqué, on a continué à jouer. Ces deux penaltys viennent parce qu’on s’est créé pas mal de situations, parce qu’on va dans la surface à pas mal de reprises. Ce n’est jamais facile d’être mené contre des adversaires qui jouent en transition. Le risque était de se faire contrer. On est resté calme, on a continué à jouer. Ce que j’attendais, c’est qu’on réagisse après la défaite à Caen. On l’a fait de fort belle manière dans un match très compliqué.
Rodez a vivement contesté le premier penalty. Quelle est votre lecture de la situation ?
Dans une saison, on paye par rapport à ça. Le penalty contre Clermont, on ne l’a pas contesté. Maintenant, c’est comme ça. A nous de continuer à provoquer ce genre de situation. Malgré ces deux penaltys, c’était qu’une question de temps. Ce match ne pouvait nous échapper.
Physiquement, vous n’avez pas flanché alors qu’on aurait pu craindre le pire après le match à Caen…
Rodez est un adversaire très fort sur le plan athlétique. On pouvait le payer sur ce match. Je félicite les garçons, parce qu’on a été très très solides au niveau de la récupération. Bravo à eux. Sur le terrain, on a aussi montré de bonnes choses, avec des intentions. Je pense qu’on a dominé une bonne partie de la rencontre, en ayant les meilleures situations.
Vous avez également pu compter sur les retours de cadres qui vous ont fait du bien en fin de match…
Cela nous a permis de changer les choses, de mettre Antoine (Leautey) plus haut, parce que je trouvais qu’on manquait de profondeur. Antoine nous a apporté ça, ce qui a permis au bloc d’avancer et de verticaliser un peu plus. Quand on a une ou deux options en sortie de banc, cela permet de changer son fusil d’épaule et de faire mal à nos adversaires.
Vous avez aligné 10 titulaires identiques sur les trois matches. Vous avez fait le choix d’aller jusqu’au bout avec les mêmes joueurs…
Sur ce match, on a vu que (Siaka) Bakayoko était fatigué, par rapport aux autres rencontres. On connaît l’importance d’avoir un banc, un effectif. Maintenant, on va essayer d’optimiser, de tirer le maximum des garçons. Ce soir, (vendredi) certains ont été au bout d’eux-mêmes, à l’image de Louis Mafouta. Les garçons ont été très sérieux. Il faut aussi féliciter le staff technique, le staff médical, par rapport au travail effectué pour qu’on puisse enchaîner ses performances.
Tactiquement, vous êtes resté en 3-4-3 après l’entrée de Sébastien Corchia. Avez-vous le sentiment d’avoir trouvé des repères convaincants dans ce dispositif ? Cela peut-il devenir plus qu’un plan b ?
J’ai hésité à passer à quatre, mais le danger était de laisser nos deux centraux en un contre un, au risque de se faire piéger. J’ai préféré assurer avec cette couverture pour libérer les autres joueurs. Ce qui nous a fait du bien aussi, c’est de pouvoir mettre Antoine à côté de Louis, cela a pesé un peu plus dans la surface. Pour revenir à ce dispositif, c’est intéressant. Même en début de match, on sait qu’un des centraux peut prendre le couloir et libérer Antoine pour lui permettre de jouer plus haut. Les garçons adhèrent à ce qu’on propose. Il faut continuer à le perfectionner.
Cette semaine à trois matches suscitait des craintes. Finalement, le bilan est positif avec deux victoires…
Le début de saison dans son ensemble est positif. En ce qui nous concerne, il faut maintenir l’exigence, faire en sorte que les garçons restent concentrés, qu’on continue à travailler, à toujours vouloir se perfectionner. C’est ce qui nous permettra d’avancer. Il faut aussi rester sérieux pour optimiser la récupération, le travail invisible pour sortir ce genre de performance.
L’Amiens SC compte 12 points en 7 matches. Est-ce au-delà de vos attentes ?
Sur le plan comptable, on est en avance, on n’est pas en retard.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
Je fais partie de ceux qui pensent que ce sera très dur. Maintenant les points pris sont précieux
On l’a vu la saison dernière.
Notre manière de jouer est egernivore et la crainte c’est surtout notre profondeur de banc.
Les rageux voyaient l Asc en deroute dès le debut de saison , ca allait etre un fiasco…
On voit que malgre tout, Amiens mets du coeur et ca paye…
Biensur tout n est pas parfait mais on montre de belles choses
Le bon : La citadelle reste imprenable !
Le moins bon : De nombreux sièges restent vides à la licorne !
Le meilleur : Reste à venir, un bon résultat à Metz !