Si le climat est moins tendu qu’en début de saison, les groupes de supporters ayant mis fin à leur grève des encouragements, la tension demeure palpable avec le diffuseur de la Ligue 2 : beIN Sports. Mardi soir, la diffusion du match Pau-Lorient a encore été dégradée. Une situation qui commence à lasser le groupe qatari.
La tension ne retombe pas entre beIN Sports et les ultras
Visiblement, la passage d’un match du multiplex le vendredi soir au samedi n’a pas suffi à contenter les supporters des clubs de Ligue 2. Après plusieurs dégradations de cars-régie ou encore l’utilisation de lasers pour gêner la diffusion des matches, les incidents semblaient en voie de disparition. Le tout jusqu’au match Pau-Lorient, perturbé mardi soir. Une fois encore, la chaîne dénonce l’utilisation de lasers depuis la tribune visiteurs, visant plusieurs cadreurs en première mi-temps.
Dès lors, le parquet de Pau a ouvert une enquête préliminaire pour « utilisation d’un appareil à laser non destiné à un usage spécifique autorisé d’une classe supérieure à 2 ». Un délit qui peut être sanctionné de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende. Dans les autres stades de Ligue 2, notamment au stade d’Ornano lors de Caen-Amiens, aucun incident n’est à déplorer, de simples banderoles étant déployées dans les tribunes populaires.
De son côté, beIN Sports commence tout doucement à perdre patience. A la mi-septembre, lors du changement de programmation, une source interne nous avait confié qu’une réflexion était à l’ordre du jour à propos d’un retrait pur et simple de la Ligue 2 dont l’optique où les incidents étaient amenés à perdurer. Directeur éditorial et de la rédaction de la chaîne, Florent Houzot regrette le manque de soutien des clubs, pour qui la manne des droits TV représente « jusqu’à 50% de leurs revenus« . Tout en sachant que la Ligue attend toujours le versement de la première échéance de beIN Sports pour la Ligue 1…
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
Les faits de violence touchant à la santé des salariés peuvent se plaider pour se retirer de l’accord. BEIN arrêterait de diffuser pour « cas de force majeure » , demanderait le remboursement des sommes avancés et la L2 serait privé de ce qui fait vivre les clubs à hauteur de 30% en moyenne. Les Ultras , à la fois très minoritaires mais hautement nuisibles, auraient tout gagné en précipitant leur club vers la faillite. Je comprends mal que les clubs ne s’associent pas à BEIN et aux forces de l’ordre pour aboutir à une expulsion de stade vers des gardes à vue des fauteurs de trouble comme pour ceux qui rentrent en plein match sur la pelouse. 99% des stades en ont marre de ces imbéciles, il faut agir!