Malgré les aménagements consentis par beIN Sports lors de la réunion de ce jeudi entre le diffuseur, la LFP et les clubs de Ligue 2, Foot Unis et l’Association Nationale des Supporters (ANS), cette dernière a fait part de son relatif mécontentement. Selon l’ANS, si de premiers pas encourageants ont été effectués, il reste encore beaucoup de chemin avant de satisfaire tout le monde.
Le dialogue avance dans le bon sens…
Le feuilleton concernant la diffusion des matches de Ligue 2 et leur programmation (initialement 7 des 9 matches le vendredi soir à 20h) continue. Ce jeudi, beIN Sports, LFP et clubs de Ligue 2, Foot Unis et ANS se regroupaient pour trouver un terrain d’entente. Si des avancées notables ont été effectuées, avec la reprogrammation d’un match du vendredi le samedi à 20h, entre autres, les groupes de supporters ne sont pas totalement comblés.
« En premier lieu, nous tenons à remercier la LFP d’avoir tenu son engagement en organisant cette nouvelle réunion avant la reprise du championnat et d’y avoir formulé ces propositions, a embrayé l’Association Nationale des Supporters dans un communiqué publié ce jeudi soir. En deuxième lieu, nous saluons cette proposition qui constitue nécessairement un petit pas et qui démontre un début de compréhension des principaux enjeux s’imposant aux supporters : l’importance de jouer le week-end ou, a minima, plus tardivement le vendredi soir (…) et l’importance d’anticiper au maximum la date et l’horaire exacts des rencontres afin que les supporters puissent s’organiser le plus en amont possible. »
…mais l’ANS en veut plus
L’ANS note également qu’un dialogue anticipé sur ces sujets, notamment avant le reprise de la saison, aurait pu déboucher sur « un compromis constructif » et, par conséquent, « un début de championnat plus apaisé ». Surtout, les supporters mettent l’accent sur leur mécontentement. « Pour autant, en troisième lieu, nous sommes obligés d’admettre que ces propositions, pour bienvenues et constructives soient-elles, sont très insuffisantes », commencent-ils.
Et de poursuivre : « Ces propositions ne répondent que très partiellement aux contraintes pesant sur des dizaines de milliers de supporters dont la vie professionnelle, familiale ou associative est difficilement compatible avec les rencontres qui se disputeront le vendredi soir et certains lundis soirs. (…) A cet égard, nous regrettons la difficulté à ouvrir une porte vers une refonte du calendrier de programmation du championnat de Ligue 2 à compter de la saison prochaine. Nous estimons que nous avons le temps de réfléchir à de meilleures solutions ». Piste de solution : « la création de
nouvelles chaînes ou de nouveaux canaux de diffusion de BeInSports Max », écrit l’ANS, qui souhaiterait discuter des contraintes d’un tel aménagement.
Une meilleure expérience pour les supporters espérée
Ces manifestations pour une programmation plus adaptée à la vie des supporters s’inscrit dans une lutte plus globale. « Plus que jamais nous entendons nous battre pour que la vie au stade et autour du stade, les jours de rencontres, soit au cœur du développement du football français, expose l’association. L’apport économique des diffuseurs – aussi important soit-il – ne saurait en rien consister en l’alpha et l’omega de l’organisation des championnats. (…) Ceux qui animent les tribunes d’un stade doivent toujours être au cœur de l’organisation du football français. »
L’ANS, qui représente les clubs de L2 mais aussi ceux de L1, pointe également une différence de traitement. « Nous regrettons le poids démesuré de la Ligue 1 par rapport a la Ligue 2, que ce soit en termes de redistribution des revenus du football français qu’en termes de programmation des rencontres, liste-t-elle. Ces sujets nous semblent d’autant plus fondamentaux qu’ils sont au cœur du travail de fond qui doit être mené pour rendre les clubs professionnels français moins dépendants des aléas économiques du marché des droits de retransmission télévisuelle, dont l’actualité récente démontre l’extrême volatilité. »
Avant une conclusion forte, avec l’espoir de nouvelles discussions proches : « Il y a urgence à revenir aux fondamentaux. Et cela passera nécessairement par une meilleure prise en compte de la voix des supporters sur l’ensemble des problématiques du football français ».
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport