Victorieux de Lorient juste avant la toute première trêve internationale de la saison, l’Amiens SC entend bien confirmer en ramenant un résultat d’Annecy, vendredi (20 heures) à l’occasion de la 4e journée de Ligue 2. Un match qu’Omar Daf aborde avec confiance et surtout l’ambition de voir son équipe prendre les choses en main. Entretien.
Omar Daf, comment s’est déroulée cette première trêve internationale de la saison, dans la foulée de la belle victoire contre Lorient ?
On a profité de cette trêve pour continuer à travailler, à s’améliorer. Forcément, c’est toujours une coupure dans l’élan du groupe, par rapport au dernier résultat. Cette trêve nous a aussi permis de bien travailler, car nous avons encore une belle marge de progression. Je pense notamment à l’efficacité, car on se crée de plus en plus de situations. Il faut continuer à travailler sur cette justesse technique, l’efficacité qu’on peut avoir dans le but, la qualité de l’avant-dernière passe et de la dernière passe.Quand les résultats sont là, il y a de la fraîcheur physique et mentale. Il faut savoir en profiter pour mettre encore plus d’exigence et travailler encore plus dur.
Cette trêve est-elle finalement arrivée au bon moment, même si c’était simplement après trois journées de championnat ?
Quand on sort d’une grosse préparation comme ça, il y a forcément de la fatigue. Est-ce une bonne chose ? La suite nous le dira. En tout cas, on en a vraiment profité pour travailler. Ce sont des périodes qui permettent d’être encore plus exigeant et plus dur. C’est comme ça qu’on va y arriver. Pour avoir de la régularité dans la performance, il faut travailler et j’ai un groupe qui va dans ce sens-là.
Cette période a aussi permis d’intégrer Mohamed Jaouab et Nordine Kandil. Comment cela se passe-t-il ? Et dans quels états sont-ils sur le plan athlétique ?
L’intégration se passe très bien. Pour Momo (Mohamed Jaouab), cela a été très vite. Il connaît le club, le staff et pas mal de joueurs étaient là la saison dernière. Pour Nordine (Kandil), ça se passe très bien aussi. C’est un très bon joueur, fin techniquement. Quand on sent le football comme lui, on est adopté encore plus rapidement. Ce sont aussi des joueurs qui ont fait une préparation avec leur club respectif. Nordine (Kandil) a participé au premier match de la saison de Strasbourg à Montpellier. Au niveau du rythme, il est bien. Pour Momo, c’est différent, il a eu moins de possibilités avec Rennes. En tout cas, ce sont des garçons motivés et dans de bonnes dispositions. C’est très agréable.
Pour la première fois de la saison, vous allez jouer le vendredi au retour d’une trêve internationale, avec des joueurs qui rentrent de voyage aujourd’hui, qui n’auront qu’une séance collective avec le groupe. Comment gérez-vous cela ?
C’est une gestion qu’il faut avoir en tête et bien maîtriser. D’autant que les deux joueurs en question (Mamadou Fofana et Louis Mafouta, ndlr) ont eu pas mal de temps de jeu en sélection. Pour leur confiance, c’est bien. Pour le rythme aussi. Maintenant, il va falloir bien évaluer leur état physique pour savoir s’ils seront aptes à démarrer ou pas. Pour trancher, on pourra s’appuyer sur ce qu’on a fait de bien par le passé dans ce genre de situation ou bien apporter des corrections à certaines décisions prises. On a analysé tout ça, on prend aussi en compte les déplacements. C’est avant tout leur état de fraîcheur qui permettra de prendre une décision dans l’intérêt du groupe. Ce sont aussi des professionnels qui ont l’habitude de ce genre de situation.
Dans ce contexte, comment abordez-vous le déplacement à Annecy ?
C’est simplement repartir au charbon, quels que soient les résultats ou la dynamique de l’équipe. C’est un match que nous avons bien préparé, contre un adversaire qui n’est jamais facile à manoeuvrer, notamment à domicile. C’est une équipe généreuse, qui harcèle, qui va chercher très haut. Par rapport à ça, on est prévenu. A nous de nous préparer en conséquence et d’être focus sur ce que nous avons à faire. Qu’importe l’adversaire, on l’a vu sur le dernier match contre Lorient – qui nous était supérieur techniquement, il faut rester fidèle à nos principes.
De l’extérieur, on a l’impression qu’Annecy s’est un peu affaibli cet été, avec notamment le récent départ de Samuel Ntamack. Qu’en pensez-vous ?
Affaibli, non. Comme Rodez, ce sont des équipes qui ont un projet de jeu, qui ciblent des profils en adéquation. Il y a eu des arrivées pour compenser les départs. C’est une équipe qui sera prête pour ce match. Il faut vraiment qu’on reste concentré sur nous, nos axes d’amélioration, notre projet. L’an dernier, ça avait été difficile à l’aller comme au retour. Il faudra surtout proposer notre jeu pour pouvoir l’emporter.
Comment faire pour éviter tout relâchement après une grosse performance, qui plus est quand il y a une coupure entre les deux matches ?
J’ai confiance en mon groupe, en notre capacité à se remobiliser. Chaque match est complètement différent, c’est le charme de la Ligue 2. Il faut simplement rester concentré sur nous, ne pas se focaliser sur ce que l’adversaire va nous proposer. Quand on joue une équipe qui descend de Ligue 1, la motivation est naturellement là, le coach n’a même pas besoin d’intervenir. Mais, à côté de ça, on sait qu’il y a des matches où il faut savoir batailler, faire appel à d’autres valeurs pour pouvoir l’emporter. On est prévenu, à nous de faire ce qu’il faut. On va continuer d’être très exigeant pour qu’il n’y ait pas de relâchement.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport