Dominé collectivement, le LOSC s’en est remis à un exploit d’Edon Zhegrova et à un Thomas Meunier qui a tant bien que mal tenté de sauver les meubles pour se défaire du Slavia Prague sur l’ensemble des matches (1-2, 3-2 au cumul), ce mercredi soir. De 3 à 6, découvrez nos notes après ce barrage retour de Ligue des champions.
Les satisfactions :
Le monsieur expérience de cette défense a eu une immense importance. Fort de ses 34 matches de Ligue des champions, Thomas Meunier (6) a su mener le LOSC vers une huitième qualification à la C1 dans son histoire par son leadership. Le Belge a été l’un des seuls à ne pas sembler être pris par l’enjeu du rendez-vous et à diffuser un peu de sérénité chez un collectif qui en a cruellement manqué. En plus de son excellent placement tout au long de la rencontre, il lit parfaitement le centre tchèque et dégage le grand danger en première mi-temps (17′) avant d’être à l’origine du but par une longue projection balle au pied pour casser des lignes et amener le surnombre (1-1, 77′). Dans la lignée d’un début de saison solide, son recrutement paraît déjà pleinement justifié.
Comme au match aller, Edon Zhegrova (6) n’est pas parvenu à exister sur toute la durée de la rencontre. Mais comme au match aller, le Kosovar a inscrit un but capital, dont il a le secret et qu’il ne se doit qu’à lui-même. Trouvé aux abords de la surface par Jonathan David (4) face à la défense tchèque, l’ailier droit élimine son vis-à-vis et prend tout le monde à contre-pied (1-1, 77′) pour délivrer le LOSC d’un piège dont il ne parvenait pas à se défaire. Il a toutefois beaucoup tenté mais aussi beaucoup perdu de ballons (21), dont celui qui mène au but de l’espoir du Slavia Prague (1-2, 84′), même s’il se passe de longues secondes avant la réalisation d’Ivan Schranz.
Les déceptions :
Au centre de la défense du LOSC, Bafodé Diakité (3) n’a pas pris la mesure du rôle de patron endossé depuis le début de saison. En grande souffrance face à Tomas Chory, notamment dans les airs, le troisième capitaine du LOSC a illustré les difficultés des Dogues face à la taille et la force physiques des Tchèques. À la relance aussi, il a été en difficulté face à la pression adverse, rendant trop souvent le ballon (22′, 27′, encore 27′, 55’…). Toutefois auteur d’une intervention impressionnante dans la surface devant Lukas Provod (76′) quelques secondes avant le but lillois.
Au cours d’une soirée où il aura beaucoup été mis à contribution, Alexsandro (3) aura oscillé le bon et le beaucoup moins bon. S’il a remporté douze de ses treize duels, l’impression visuelle est bien moins impressionnante et le Brésilien peut remercier le manque d’efficacité offensif des Tchèques sans même parler de ses difficultés à la relance (3′, 9′, 33′, 64’…). Il est d’abord trop facilement éliminé par Provod avant le manqué de Tomas Chory (23′), puis est complètement déconnecté et mal aligné avec ses coéquipiers offrant une grosse situation au Slavia (29′). Si Monsieur Vincic avait été plus sévère, il aurait également pu concéder un penalty en heurtant Chory avant l’arrivée du centre (55′). À l’image de son match : sans conséquence, mais trop souvent sur un fil.
L’énorme intensité imprimée par le Slavia Prague couplée à l’absence de maîtrise du tempo par les siens ne l’a pas aidé, mais Rémy Cabella (3) a traversé ce match comme une âme en peine et n’est pas exempt de tout reproche quant au manque de maîtrise lillois. Le milieu offensif n’a touché que 38 ballons (3e pire total du LOSC) alors que le jeu est censé passer par lui. Contrairement à ce qu’il peut habituer, il a eu du mal à combiner avec ses partenaires et n’a au final que trop peu pesé. Il est le premier à avoir cédé sa place – pour Osame Sahraoui – à la 81e minute, seulement.
Les notes du match :
Chevalier (4) – Meunier (6), Diakité (3), Alexsandro (3) – Santos (3), André (4), Haraldsson (4), Gudmundsson (4) – Zhegrova (6), David (4), Cabella (3)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport