Largement dominateur, le LOSC a disposé d’Angers avec une certaine sérénité (2-0) permise par sa grande supériorité technique, à l’image d’Hakon Haraldsson, ce samedi soir. De 5 à 8, découvrez nos notes après cette 2e journée de Ligue 1.
L’homme du match :
À nouveau aligné aux côtés de Benjamin André dans une position de milieu relayeur, Hakon Haraldsson (8) a continué de briller. Dans un rôle d’électron-libre très mobile entre les lignes, garant d’une certaine maîtrise technique à la construction depuis l’arrière mais surtout acteur de toutes les combinaisons aux abords de la surface ou presque, l’Islandais a été dans tous les bons coups. Passeur décisif pour Thomas Meunier (1-0, 34′), il aurait aussi pu l’être pour Ethan Mbappé (38′). Sans compter le poteau qu’il heurte sur sa frappe écrasée mais bien placée (66′). En bref, une nouvelle prestation de grande classe à un poste de 8 idoine dans des configurations de match où le LOSC domine son sujet et se retrouve davantage tourné vers l’offensive et la possesion.
Les satisfactions :
Buteur pour sa première à Pierre-Mauroy, Thomas Meunier (7) ne pouvait pas franchement rêver mieux comme baptême du feu. Son passé d’attaquant s’est révéillé au moment de conclure d’un extérieur du pied limpide face à Yahia Fofana (1-0, 34′) et il s’y est même réessayé en deuxième période, d’une reprise de volée du gauche moins dangereuse mais cadrée (54′). Actif sur son côté droit et à l’aise pour combiner, à l’image de son but, le Belge s’est aussi montré autoritaire défensivement (14′, 40′, 42’…) malgré quelques approximations techniques (19′, 61′) et une relance très dangereuse mais sans conséquence (5′).
Lui aussi vivait sa première, celle d’une titularisation en Ligue 1, mais Ethan Mbappé (6) n’a pas été impressionné par la hauteur de l’évènement. S’il lui a bien fallu quelques minutes avant de prendre la mesure de l’enjeu, le jeune milieu de 17 ans s’est peu à peu libéré jusqu’à prendre beaucoup d’initiatives. Il est celui qui décoche la première frappe du match (18′) et avec une frappe mieux placée (38′) , il aurait déjà pu débloquer son compteur et mettre le LOSC à l’abri. Il initie le magnifique mouvement collectif du premier but et, dans son demi-espace droit, a apporté beaucoup de percussion (29′, 52′, 58′), mais aussi un vrai travail d’harcèlement défensif (17′, 23′, 62′). Une première encourageante et pour le moins complète.
Ils ont soufflé le chaud et le froid :
Très peu sollicité par une équipe d’Angers limité, Bafodé Diakité (5) aurait toutefois pu être fautif et remettre le SCO dans le match. Surpris par l’appel-contre appel du remuant Sidiki Chérif, le défenseur lillois laissait filer le jeune attaquant de 17 ans et pouvait remercier Lucas Chevalier de lui avoir sauvé la mise (74′). Du reste, s’il a fait preuve sur quelques rares situations d’une suffisance qui le caractérise parfois, il a assuré au duel (6 sur 8 remportés) au centre de la défense à trois du LOSC.
C’était un soir de première pour lui aussi. Mais contrairement à Thomas Meunier, Aïssa Mandi (5) n’a pas enflammé le stade Pierre-Mauroy. S’il a bien repoussé bien le danger sur ce centre angevin (71′), l’Algérien a été plutôt et très neutre, notamment avec ballon. Sans doute avait-il le souci de bien faire et de prendre le moins de risques possible, mais le défenseur axial droit a parfois latéralisé le jeu à outrance, ses coéquipiers – comme Benjamin André, par exemple – regrettant son manque de prise d’initiative vers l’avant. Défensivement, outre le centre scoïste, il n’a pas eu de situation chaude à gérer et a assuré en remportant 100% de ses duels.
Les notes du match :
Chevalier (6) – Mandi (5), Diakité (5), Alexsandro (6) – Meunier (7), André (6), Haraldsson (8), Gudmundsson (6) – Mbappé (6), David (6), Sahraoui (6)
Enzo PAILOT, à Villeneuve d’Ascq
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport