Malgré le match nul concédé dans les dernières minutes lors de la troisième rencontre estivale (2-2) face à Boulogne, Omar Daf est ressorti plutôt satisfait de ses joueurs. Pour lui, la première mi-temps doit servir d’exemple pour la suite de la préparation. Entretien.
Omar Daf, il y a eu un avant et un après dans ce match…
C’est à l’image du groupe, c’est à l’image de la préparation. J’ai félicité les garçons car ils ont fait un très bon stage. Il y a eu l’adhésion qu’on attendait, le volume. On a triplé les séances et ils ont bien répondu. Derrière on a doublé les séances, ça a été très dur. Ils ont bien répondu à tout ça et ça se conclut par ce match-là. Ce qu’on avait travaillé sur le plan tactique, on l’a vu, avec une première mi-temps où il y a eu beaucoup de consistance, beaucoup de maîtrise, beaucoup d’occasions. La deuxième mi-temps est plus compliquée comme sur les matches précédents. C’est des gamins qui sont en apprentissage, en formation. Donc on voit tout de suite la différence par rapport à une équipe de National.
En première mi-temps, vous alignez quasiment votre onze type avec les joueurs dont vous disposez actuellement…
Oui, il faut préparer le championnat qui arrive très vite. On n’a pas le temps de faire des rotations. On essaye de donner du temps de jeu aux gamins parce qu’ils font partis de l’effectif aujourd’hui. S’il y a des problèmes, ce sont eux qui devront pallier les absences. On voit qu’il y a encore beaucoup de boulot mais on va les aider à franchir les étapes.
En parlant de jeunes, Ikia Dimi a permuté sur les côtés durant la première mi-temps avec Léautey…
Oui parce qu’il était en difficulté. Mon boulot c’est de faire progresser les gamins, de les optimiser. Le projet du club a changé donc à partir de ce moment-là je vais m’adapter, faire en sorte que les gamins puissent progresser.
Rémy Vita n’a joué qu’une mi-temps, était-ce un choix ?
Ça fait une semaine que Rémy est avec nous. Il est en retard par rapport au reste du groupe. Il faut faire attention par rapport au volume et au rythme. Donc il a tenu tout le stage, il a participé à toutes les séances. Il était prévu qu’il joue une demi-heure, maximum 45 minutes et comme il était bien, on a poussé jusqu’à la mi-temps. C’était plus sage de l’arrêter à ce moment-là.
Est-ce que cette première mi-temps, avec un but, des occasions créées et peu de concédées, est la meilleure période depuis le début de la préparation ?
Ça monte en puissance, il y a eu plus de consistances, plus de maîtrise. Je pense que leur première frappe cadrée c’est le coup franc où ils égalisent (56′). J’ai aimé car on s’est projeté, il y a eu beaucoup d’occasions en première mi-temps, on aurait pu mener 2/3-0. Mais les intentions m’ont plu, l’état d’esprit aussi. En début de deuxième mi-temps, je n’étais pas content car il y a eu ce relâchement qui m’a agacé. Derrière, on a tout de suite eu une bonne réaction pour reprendre l’avantage. On a conclu le stage par un bon match pendant une heure. Après, la dernière demi-heure c’était plus compliqué pour les jeunes mais ça c’est normal.
Du fait de l’absence de Kakuta, avez-vous changé votre manière d’attaquer ?
J’adore le jeu, j’adore le beau jeu. J’ai été formé dans un club ou on aime le beau jeu (ndlr Sochaux). En tant qu’entraîneur c’est le football que je préfère, le jeu que j’aime mais je m’adapte à l’équipe que j’ai à disposition. La saison dernière, on a été solides mais sur le plan offensif on a manqué d’efficacité. En fonction des joueurs que nous avons, nous mettons une organisation en place. A un moment donné on a joué en 4-3-3, en janvier on a joué en 4-4-2 sur plusieurs rencontres et en fin de saison on a fini en 3-5-2 et on a été très efficace donc oui je suis capable de m’adapter. La qualité du jeu et ce qu’on va proposer dépend des joueurs qu’on aura. Aujourd’hui, si on perd Gaël, forcément on perd un des joueurs les plus talentueux de cette Ligue 2. Il va falloir le remplacer. Là il est en discussion. Depuis que je suis ici, je laisse les dirigeants gérer ça et gérer le recrutement. C’est comme ça, c’est le fonctionnement du club.
C’est le match des paradoxes. Régis Gurtner fait un bon match mais prend deux buts et Louis Mafouta rate des occasions, dont un pénalty, mais marque un très beau but…
Régis joue la deuxième mi-temps où il est avec les gamins. On donne du temps de jeu au gamins pour qu’ils comprennent les principes et qu’ils se frottent à des joueurs plus aguerris. Ils jouent en U19 et en R1 d’habitude, ils voient ce qu’est le haut niveau. Et on n’affronte pas encore des équipes de Ligue 2.
Physiquement, vos joueurs ont bien tenu après une semaine de stage intense comme ça…
Je félicite le staff déjà parce qu’après cette longue coupure les joueurs ont été très pro. On leur avait donné un programme et on l’a vu sur cette reprise qu’il l’ont bien respecté. Et ceux qui étaient là l’année dernière, sur le plan athlétique, ont tous progressé sur leur test de cet été par rapport à celui de la saison d’avant. Donc ça montre que les garçons travaillent. Maintenant, il faut étoffer ce groupe-là pour être plus compétitif.
Comment va se passer la semaine qui arrive ?
C’est le match qui conclut ce stage. Une bonne opposition, pas de blessés, tout le monde a eu du temps de jeu… Ils vont rentrer en famille se régénérer pour, lundi, repartir encore plus fort.
Cette année, c’est difficile de recruter car le football français traverse une mauvaise passe…
C’est difficile pour tous les clubs. Ce sont des choix à faire. On va vers un championnat qui est très difficile. Chaque club fera ses choix. Moi je suis serein, j’essaye de tirer les gamins, pour certains vers le haut niveau, et pour ceux qui étaient déjà là, c’est de maintenir l’exigence. C’est pour ça que je n’ai pas aimé la reprise de la seconde mi-temps. Il y a eu une bonne réaction tout de suite puisqu’ils remarquent un but dans la foulée. C’est cet état d’esprit-là que j’aime, il faut se battre sur chaque ballon à chaque minute de chaque match jusqu’à l’épuisement.
Est-ce que, face à Dunkerque ou face à Metz, le onze type jouera quasiment tout le match comme c’est le cas en championnat ?
On monte progressivement. Donc l’idée c’est de pouvoir donner du temps de jeu à tout le monde car on peut avoir des blessés en début de saison. Plus on va se rapprocher de la compétition plus les joueurs qui sortent du lot vont jouer 90 minutes.
Propos recueillis par Simon Vasseur
Crédits photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport
c’ est vraimenr décevant et Daf appelle ça une montée en puissance, il est pas a la hauteur ce soit disant entraineur, ce n’ est que mon humble avis