D’abord dominateur, le LOSC est peu à peu rentré dans le rang, plombé par une nervosité croissante, pour venir concéder la première défaite de sa pré-saison face à Wolfsburg (1-0). Découvrez nos tops et flops de cette cinquième rencontre de la préparation estivale.
Les tops
Une maîtrise technique et des séquences prometteuses
Hormis les cinq premières minutes où le LOSC a été quelque peu bousculé et aurait pu concéder l’ouverture dès les premières secondes (poteau pour Wolfsburg, 1′), les Dogues ont fait preuve d’une réelle supériorité jusqu’à la pause, et encore plus jusqu’à la demi-heure de jeu. Sûrs de leur sujet techniquement, les hommes de Bruno Génésio ont peu à peu multiplié les jeux à trois et les combinaisons, permettant de créer de nombreux décalages et de faire émerger, déjà, certains circuits de passes clairs, avec une gestion du tempo quasi parfaite. De quoi, en plus de travailler le bloc défensif allemand et trouver quelques brèches, limiter fortement le nombre d’occasions concédés avec un marquage préventif très bien en place. Jusqu’à la pause, néanmoins.
Ngal’ayel Mukau prend déjà de l’épaisseur
Déjà installé dans le onze de départ face à Malines, Ngal’ayel Mukau a été relancé d’emblée par Bruno Génésio. Avec succès. Le longiligne milieu lillois (1,88m), arrivé il y a seulement quelques semaines, a déjà trouvé quelques repères. Le Congolais a beaucoup proposé pour le porteur de balle, avec la ferme volonté de jouer vers l’avant et la capacité de casser des lignes par la course avec ses grands segments. Plein de personnalité, il s’est aussi imposé défensivement et au duel, bien que son placement soit encore imparfait et que, en manque de repères collectifs, Benjamin André et ses coéquipiers l’aient souvent replacé. Reste que si Angel Gomes avait dû être remplacé (75′), il aurait été le seul joueur de champ lillois à avoir passé les 90 minutes sur le terrain. Sans doute pas un hasard.
Les flops
Un LOSC nerveux et à vif
Ce Wolfsburg – LOSC était un match amical qui portait mal son nom. Et pour cause, il a rapidement basculé dans la tension. Dès la 20e minute, les premières brouilles entre joueurs sont apparues et se sont multipliées au fil de la rencontre. La faute, aussi, à un arbitrage pas franchement au niveau, même pour un match non officiel, et qui n’a fait que renforcer la nervosité lilloise et hacher la rencontrer. D’abord concentré sur leur jeu, les Dogues se sont peu à peu dispersés. Sur son banc, Bruno Génésio a aussi souvent pesté et rouspété contre ses joueurs – notamment Edon Zhegrova et son jeu sans ballon. Un marqueur d’exigence, certes, qui n’a pas transmis beaucoup de sérénité à ses joueurs non plus.
Un jeu qui s’est délité
Conséquence de cette nervosité progressive ou non, la maîtrise lilloise a peu à peu laissé place à un football bien moins léché et passionnant. De l’aveu-même de Bruno Génésio. « La deuxième mi-temps a été bien plus décousue, avec beaucoup de longs ballons, beaucoup d’espaces entre les lignes, d’un côté comme de l’autre. Il y a beaucoup moins d’enseignements à en tirer », analysait l’entraîneur du LOSC qui voulait capitaliser sur un premier acte bien plus abouti au niveau du jeu, donc, mais aussi de l’attitude. Le LOSC a fini par manquer de tous les ingrédients pour renverser la rencontre dans une seconde période sans histoire : un certain déchet technique, une absence de révolte et des joueurs moins disciplinés dans la gestion des espaces et le jeu sans ballon.
Crédits photo : LOSC
