En dépit d’une prestation d’ensemble bien plus consistante et convaincante que face à Chambly, l’Amiens SC s’est à nouveau incliné à l’occasion de son deuxième match de préparation, contre les Francs Borains (2-3) ce mercredi. S’il se veut plutôt positif, Omar Daf ne peut pas nier les manquements actuels de son effectif. Entretien.
Omar, comment analysez-vous ce deuxième match de préparation de l’Amiens SC ?
Hier (mardi), on a eu une grosse journée, avec trois séances, 8 heures, 11 heures et 17 heures. Les jambes étaient lourdes. Je voulais que les garçons encaissent cette charge de travail. Sur la première mi-temps, on a mis une équipe un peu plus expérimentée. On a eu beaucoup de maîtrise, de situations. Ils ont une occasion, le penalty. En deuxième mi-temps, on a mis les jeunes. Ce qui est intéressant, c’est de les voir, les juger. Il y a beaucoup de générosité et malheureusement beaucoup de naïveté sur les trois buts encaissés. Ce sont les avantages et les limites de la jeunesse. Pour autant, il y a eu de beaucoup de choses.
Cela reste un pas en avant par rapport à Chambly…
Les jeunes commencent à comprendre les principes, ils encaissent les charges de travail. Petit à petit, ça avance. Maintenant, il faut réussir à identifier rapidement les gamins qui ont vraiment le niveau pour pouvoir intégrer le groupe professionnel.
Parmi les jeunes, il y a Elyes Dao, qui inscrit son premier but. Cela doit être un motif de satisfaction…
C’est un jeune joueur qui n’avait pas encore joué avec les professionnels. Il a été généreux pendant 45 minutes et il a été récompensé par ce but sur un coup de pied arrêté. Ce genre de match va permettre de voir ceux qui ont le niveau pour être avec nous.
Quels sont les axes de travail pour l’Amiens SC après ce deuxième match et avant le départ en stage au Touquet ?
Sur ce match, je voulais voir la capacité à résister aux duels, à faire les efforts ensemble et à comprendre ce qu’on attend. Certains gamins ont montré de bonnes choses, d’autres ont fait preuve de naïveté. A ce niveau, il faut apprendre très vite. Raison pour laquelle on va affiner pour proposer un groupe plus compétitif. D’ici le stage, on va continuer à travailler dur. On va vers un championnat qui sera très relevé. Au niveau de l’intensité, du volume de jeu, on va monter très progressivement. En stage, ce sera encore plus dur. Le plus important est de voir comment certains vont encaisser la charge de travail.
N’est-ce pas un peu embêtant de potentiellement partir en stage dans les conditions actuelles ?
Quand on repousse le départ en stage à la troisième semaine, c’est pour avoir un groupe compétitif à disposition, pour pouvoir travailler la cohésion, intégrer les nouveaux. Pour l’instant, il n’y a pas encore eu d’arrivées. J’espère qu’il y en aura pour bien les intégrer durant le stage.
Quelles sont les nouvelles au sujet de Gaël Kakuta, qui n’a pas pris part à ce match ?
Il a mal à la cheville, on n’a pas souhaité prendre de risques. Il a fait un travail individuel hier et ce matin, on va voir comment il va réagir demain (jeudi) et sur la fin de la semaine pour le stage. Pour l’instant, il a une cheville douloureuse. Il n’y a pas de grosse inquiétude. C’est simplement douloureux, il est en stage pour pouvoir continuer normalement.
Propos recueillis par Simon VASSEUR
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport