Conscient de l’état actuel de son groupe, extrêmement jeune, inexpérimenté et au niveau très disparate, Omar Daf ne s’attendait pas vraiment à des miracles contre Chambly (0-1), ce samedi à l’occasion du tout premier match de préparation. L’entraîneur de l’Amiens SC a tout de même réussi à tirer plusieurs enseignements positifs. Entretien.
Omar Daf, l’enseignement principal de ce match est qu’il y a du boulot ?
Ça, c’est sûr, il y a du boulot. Après l’idée, c’était juste de donner un peu de temps de jeu aux garçons. Ça permet aussi de voir les jeunes. On a vu que certains étaient pas mal en difficulté mais ça c’est normal. Le plus important, c’est de mettre du volume sur les semaines qui vont arriver.
Ce sont les jeunes qui ont eu le plus de temps de jeu, 60 minutes environ, par rapport aux titulaires de l’équipe de l’année dernière. C’était prévu ?
Ça va se réguler. Là, c’était un adversaire un peu plus raisonnable pour eux donc petit à petit ça va monter donc les plus anciens auront plus de temps de jeu au fil des matchs car le niveau des adversaires vont monter progressivement. Mais là, c’était bien de les mettre en condition, de les voir aussi. On a vu que même contre une N2, ce genre de match là n’était pas simple pour eux. D’où l’objectif qu’ils se mettent rapidement au niveau.
C’était compliqué en deuxième mi-temps sur le plan offensif. Pas de vraie situation ou occasion…
Oui, c’était prévisible. On savait qu’en première mi-temps en mettant Gaël (Kakuta) et Louis (Mafouta) voilà. On a essayé d’équilibrer en deuxième mi-temps en laissant Yvan (Ikia Dimi)et Antoine (Léautey) pour soutenir les gamins mais c’était trop dur face à ce genre d’équipe. Mais ce que je voulais voir c’était surtout leur capacité à répéter les efforts par rapport à tout ce qu’on a fait cette semaine.
Sur les intentions de jeu, il y avait déjà des attentes, notamment sur la première demi-heure. Retenez-vous des choses positives ?
Oui, ce que je voulais voir surtout c’était la première demi-heure. Après ce qu’il s’est passé par la suite c’était surtout pour avoir un peu plus de vue sur Elyess (Dao) et sur les gamins qui nous ont rejoints. Il y en a qui ne se sont pas entraînés avec nous la saison dernière, il fallait les voir sur ce match là. Je voulais au moins leur donner 45 minutes, voire plus, pour voir comment ils allaient réagir.
Tous les jeunes vont rester avec le premier groupe ?
On n’a pas le choix, pour l’instant c’est le groupe qu’on a donc on va essayer de les mettre en confiance, de les faire travailler mais il faut qu’ils s’étoffent très vite.
Comment jugez-vous les premiers pas d’Elyess Dao, même si ce n’est pas évident dans ce contexte-là ?
Oui, pas évident parce qu’il découvre le groupe et il joue la seconde mi-temps où c’était très très jeune. Donc les jeunes doivent apprendre à se connaître entre eux, qu’ils assimilent la charge de travail et les principes. Mais pour moi l’objectif c’était surtout de voir comment ils allaient se comporter sur le plan athlétique, au niveau de l’impact et sur le plan technique.
Dans quel état de forme est Junior Fofana, qui revient d’une grave blessure ?
Ce n’est pas simple de revenir de ce genre de blessure. Même lui, il pensait qu’il était prêt en fin de saison dernière, il voulait absolument jouer avec la réserve. Là, sur 45 minutes, on voit qu’il n’a pas encore récupéré toutes ses sensations. On va essayer d’y aller progressivement.
Vous n’avez pas encore les données athlétiques. Pour autant, cette heure de jeu, en termes de rythme, valide-t-elle la semaine de travail ?
Oui. On avait beaucoup chargé, on savait que le match serait compliqué. Raison pour laquelle les joueurs ont joué, pour la plupart, une demi-heure. On ne voulait pas prendre de risques. C’était important de valider ce qu’on avait travaillé défensivement et surtout offensivement, au niveau des intentions. Pour qu’on se projette encore plus. Sur la première demi-heure, on a eu des occasions, on pouvait marquer. Après ça, c’était plus de la gestion qu’autre chose.
Allez-vous aborder les choses de la même manière contre les Francs Borains ?
Si on met les gamins tous ensemble, ça peut être très compliqué. Malgré tout, il faut commencer à préparer le groupe petit à petit. C’est six semaines, mais ça va s’accélérer très très vite. C’est le groupe à notre disposition aujourd’hui. On va essayer de les faire progresser.
Propos recueillis par Romain PECHON et Simon VASSEUR
Crédits photo : Iconsport (archive)
Ok c est un match de preparation (et le premier) mais face a une equipe de N2, on voit que nos jeunes sont deja dans le dur…
Allez les gars, vous avez une sacree opportunité pour vous montrer.
Et bravo a Omar Daf pour le discours sans panache de fumee pour dissimuler les manques