Lancée par un changement d’organigramme, avec les départs d’Arnaud Pouille et de Franck Haise et la nomination de Pierre Dréossi, l’intersaison du RC Lens pourrait bien être riche en rebondissements et en départs. Et pour cause, le club Sang et Or aurait besoin de renflouer les caisses à hauteur de 100 millions d’euros. Explications.
Place à l’austérité au RC Lens ?
Mais que s’est-il passé au RC Lens ces derniers mois ? Après avoir fustigé les orientations stratégiques en matière de politique sportive de ces derniers mois, Joseph Oughourlian n’a pas caché que l’heure était à la réduction des dépenses à la Gaillette. « Il y aura réduction de la masse salariale. Elle ne descend pas à la même vitesse que nos revenus. On n’a pas mis ce que j’aurais voulu qu’on puisse mettre de côté. On n’a pas le troisième paiement CVC, beaucoup d’incertitudes sur les droits TV. On verra si on fait quelques belles ventes de joueurs, annonce le propriétaire du club lensois, dans des propos relayés par la Voix du Nord. Ce ne sera peut-être pas aussi profitable que l’an passé. »
Et pourtant, le RC Lens se serait donné pour ambition de vendre pour un peu plus de 100 millions d’euros, cet été, soit environ 30 millions de plus que la somme récupérée sur le marché des transferts lors de la précédente intersaison. « Aucun club ne peut se permettre de ne pas faire de ventes, affirme Joseph Oughourlian. On a commencé à travailler certains dossiers. Sur le recrutement, il faut revenir à être un club qui fait des choses plus intelligentes que ce qu’on a fait depuis quelques mois. Il faut revenir à une intelligence sportive perdue depuis 18 mois. »
Et si le climat économique autour du club n’est pas forcément très profitable, après l’échec de l’entrée au capital du fonds d’investissement ISOS et l’incertitude autour des droits TV, c’est avant tout l’augmentation grandissante (+230% en quatre ans) de la masse salariale qui serait à l’origine d’un tel recadrage présidentiel. Selon le site SportTune, plus de trois quarts du chiffre d’affaires du club est englouti dans la masse salariale. Une situation qui n’est pas tenable sur la durée aux yeux de Joseph Oughourlian, qui entend donc se séparer de certains gros salaires pour donner un peu d’air aux finances de son club. CQFD.
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport