Recruté au mercato d’hiver, Mounir Chouiar a mis du temps avant de prendre ses marques sous le maillot de l’Amiens SC. Sur une bonne dynamique depuis plusieurs matches, le milieu de terrain offensif tire un bilan plutôt positif de son passage en Picardie. Entretien.
Mounir Chouiar, comment vous sentez-vous sur cette fin de saison ?
Je me sens bien ! Je suis arrivé dans un bon club. J’ai appris de bonnes choses ici. J’ai trouvé un groupe familial qui m’a fait du bien. Même dans les moments difficiles, on est restés ensemble, soudés. Cela m’a fait aussi du bien de revenir en France. On n’a pas obtenu ce qu’on pouvait espérer auparavant, en tout cas j’ai fait un bon passage de six mois à Amiens.
Vous avez pu rejouer, retrouver du temps de jeu…
Effectivement. Il fallait que je prouve aussi au coach et au club ce que je suis capable de faire, ce que je peux apporter. Après, c’est le coach qui fait les choix, qui me confiance ou non. J’ai simplement essayé de faire le maximum sur le terrain pour aider mon équipe.
Avez-vous le sentiment que cela redonne un coup de fouet à votre carrière ?
Je ne sais pas. Le football est différent, plus exigeant maintenant. J’espère que ce sera positif pour la suite de ma carrière. D’ici la fin de saison, je vais continuer à travailler avec le club, donner tout ce que je peux donner et aller chercher les trois victoires.
Pourriez-vous avoir envie de rentrer de manière définitive en France ?
Cela ne me dérangerait pas du tout. J’ai des ambitions aussi. Si les ambitions se font en France, pourquoi pas. Si cela doit passer par l’étranger, je n’y vois aucun inconvénient non plus. Le sportif est prioritaire. Si cela se passe bien sportivement, le reste suivra. J’ai encore deux ans à Ludogorets.
Propos recueillis par Romain PECHON
Le goût d’inachevé d’Omar Daf au sujet de Mounir Chouiar
Plus nuancé que son joueur, Omar Daf attendait « beaucoup plus » de Mounir Chouiar, tout en notant ses progrès sur cette fin de saison. De quoi renforcer ses regrets au sujet de leur collaboration. Explications.
Comment jugez-vous l’évolution de Mounir Chouiar, lui qui a eu du mal à prendre le rythme à son arrivée ?
Ce sont toujours les questions de mercato. On récupère des joueurs fin septembre (fin août, ndlr), soit fin janvier. On ne sait jamais dans quelle condition ils sont. Il a fallu le remettre à niveau, lui redonner du temps de jeu. On a vu que c’était difficile sur ses premières rencontres. Petit à petit, il est monté en puissance. J’ai pas mal d’échanges avec lui, il sait que j’attends beaucoup plus parce que c’est un joueur qui a la qualité, capable de mieux animer notre secteur offensif et d’être très adroit devant le but. Ce qu’il fait c’est bien, mais j’attends beaucoup plus de lui.
Le voir passer un cap sur la fin de saison alors qu’il devrait partir vous laisse-t-il sur votre faim ?
C’est exactement ça. Comme (Ayoub) Amraoui, c’est un jeune joueur à qui il a fallu donner du temps de jeu. Il a eu un passage un peu plus difficile. On sait qu’on peut relancer et qu’au moment où ils sont le mieux, la saison se termine et ils doivent repartir. On espère en conserver certains pour bonifier le travail effectué avec sur quelques mois. Mounir fait partie de ces joueurs très talentueux de notre effectif et du championnat. Ce qui est dommage, c’est qu’il n’était pas à son meilleur niveau. Là, progressivement, on voit que quand il est face au jeu, c’est un joueur qui peut faire des différences et dont on a besoin. Depuis le match d’Angers, il est monté en régime. Sur notre animation offensive, en l’absence de Gaël (Kakuta) et Andy (Carroll), c’est un joueur sur qui on s’appuie et qui peut nous aider.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport