Si le rôle de capitaine de Régis Gurtner, toujours aussi performant et exemplaire n’est pas remis en cause, l’Amiens SC a tout de même démontré un déficit de caractère tout au long de la saison. La faute à des leaders qui ne donnent pas forcément le sentiment de pouvoir prendre les choses en main dans la difficulté. Etat des lieux de la situation avec Frank Boya, dont l’importance est grandissante aussi bien sur le terrain que dans le vestiaire.
Un groupe qui manque d’un leader vocal ?
« Sur le terrain, on discute énormément. Il n’y a pas de micro et on ne va pas se mettre à crier. Entre nous, ça se parle, ça se repositionne. Au milieu, si je dois intervenir et parler à mon coéquipier, je le fais. Contre Pau, les gens pensent peut-être que ça ne communiquait pas assez. Je ne pense pas. Cela peut aussi se faire par des gestes, la communication est parfois non verbale. Il peut aussi y avoir des codes. On n’a pas besoin de crier pour se comprendre. »
Boya, un leader en puissance ?
« Dans le vestiaire, je m’entends avec tout le monde. Quand j’arrive dans un vestiaire, j’y vais pas à pas. S’il faut décider qui est le leader qui n’est pas le leader, ce sont les coéquipiers qui décident ça sur le terrain. Ça se fait de façon naturelle. »
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Sandra Ruhaut/Icon Sport