Avec une seule victoire en deux mois et demi, l’Amiens SC ne parvient pas à briser son plafond de verre dans la course au top 5. Une semaine après le nul ramené de Guingamp, le nouveau déplacement en Bretagne, à Brest pour y affronter Concarneau – samedi à l’occasion de la 32e journée de Ligue 2, s’avère donc déterminant pour continuer à y croire. Et s’il vante les progrès de son équipe, Omar Daf est bien conscient qu’il en manque encore un peu. Entretien.
Omar Daf, estimez-vous que ce soit mal payé pour l’Amiens SC d’avoir gagné 1 seul de ses 9 derniers matches ?
On le répète depuis le début. Chaque week-end, les matches sont différents. On a joué une bonne équipe de Guingamp, qui a des ambitions. Ils avaient vraiment à coeur de nous battre pour intégrer le top 5. On avance, malheureusement les performances à domicile nous plombent un peu. A l’extérieur, on est très solide, on a ramené pas mal de bonnes performances.
C’est donc pas plus mal d’enchaîner avec un deuxième match à l’extérieur ?
L’idéal pour nous est de jouer à domicile. Ce qu’on veut, c’est faire plaisir à nos supporters. Malheureusement, la dernière rencontre ici nous laisse beaucoup de frustration. Avant contre Bordeaux et Rodez, il y a eu des intentions, pas mal d’occasions, ce sont des matches qu’on aurait dû remporter. Si on ne l’a pas fait, c’est qu’on a manqué de réalisme pour pouvoir le faire.
Vous gagnez peu et vous perdez peu. Cette dixième place est finalement assez logique ?
Pour toutes les équipes ! Sur la durée, il y a une certaine logique qui s’opère dans ce championnat. On n’est pas loin non plus des premières places. A nous de continuer à travailler, à batailler. Chaque match sera difficile. On est encore à quatre points, il faut insister. A chaque rencontre, les occasions sont là. A Guingamp, ils ont eu des opportunités mais les occasions les plus nettes étaient en notre faveur (ndlr : 1,84 xG pour Guingamp ; 1,25 xG pour Amiens). Il faut continuer à mettre les joueurs dans les meilleures dispositions. Par rapport à sa saison dernière, je pense que Louis (Mafouta) sera dans les clous. Des joueurs progressent individuellement, comme Owen Gene, et collectivement. Je pense que cette équipe est plus solide que la saison dernière. Elle a progressé par rapport à la saison dernière. Il ne faut pas l’oublier.
A quel type de match vous attendez-vous contre Concarneau ?
C’est une équipe joueuse. On l’a vu ici, au match aller. Elle prend énormément de risques sur la construction. Ils ont des joueurs de qualité, certains ont connu la Ligue 1 ou ont été formés dans de très bons clubs, leur permettant de jouer de cette manière-là. Techniquement, c’est une équipe qui a une bonne maîtrise, qui continue avec ses principes, en prenant pas mal de risques au niveau de la construction. Ils essaient de se sauver, comme Amiens a pu le faire la saison dernière. Chaque match a ses particularités. Il y aura un contexte, une physionomie totalement différente. A nous de faire ce qu’il faut, de garder aussi une certaine constance dans la rencontre pour battre cette équipe.
Un adversaire joueur, c’est plutôt ce qui vous va bien…
Si elle se projette, elle laisse des espaces. Si elle joue bas, ce sera un peu plus compliqué. Maintenant, on a joué des équipes avec des blocs bas, d’autres avec un bloc haut… Peu importe. Ce qui va être important n’est pas ce que va faire Concarneau, mais ce que nous allons proposer, les intentions qu’on va avoir pour aller plus loin dans cette division. Il faut être plus réaliste, tout simplement. Il nous manque de la régularité et de la constance. Le week-end dernier, on a encore eu les occasions pour marquer. L’efficacité nous empêche d’enchaîner, d’aller plus haut.
Comment abordez-vous ce match sur terrain neutre. Est-ce forcément un handicap pour Concarneau ?
C’est une équipe qui joue à Lorient, à Guingamp ou à Brest (ndlr : même à Caen et Rennes). Je n’ai jamais connu ça personnellement. Il y a pas mal d’équipes qui ont vécu ces situations, Lens est venu jouer à Amiens, par exemple. Ce n’est pas facile pour eux, mais on va se concentrer sur nous pour faire ce qu’on doit faire, revenir ici avec les trois points.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport