Victorieux d’Angers avant la toute dernière trêve internationale de la saison, l’Amiens SC espère que celle-ci n’aura pas coupé son élan au moment de recevoir Pau, samedi (19 heures) à l’occasion de la 30e journée de Ligue 2. Une rencontre qui va lancer le sprint final pour lequel Omar Daf se veut ambitieux. Entretien.
Omar Daf, comment s’est déroulée cette trêve après la victoire à Angers ?
Cette victoire a permis aux joueurs de travailler dans de meilleures dispositions. Je pense qu’avec beaucoup, beaucoup d’abnégation, à force d’insister, ils ont été récompensés. Maintenant, ça a été une bonne semaine de travail. Comme je cours, je l’ai dit, de régénérer certains garçons qui ont fait énormément d’efforts et surtout de redonner un travail complémentaire à certains qui en ont besoin. On est resté vraiment concentré sur sur le travail qu’on a effectué, parce qu’on sait qu’il y a des matches qui vont arriver, des matches qui vont être difficiles face à des adversaires différents de ce qu’on a pu jouer ces dernières semaines. Des adversaires qu’on prend très au sérieux. Donc, on s’est bien régénéré. On a bien étudié ses adversaires, là, on a travaillé en conséquence.
On imagine qu’il y a des fourmis dans les jambes à l’idée de confirmer et de basculer sur la dernière ligne droite.
Oui, quand on rentre dans cette phase-là, on est sur la dernière ligne droite. Ce qu’on voulait, c’était faire partie de cette lutte en fin de saison. On y est, maintenant, à nous de faire tout ce qu’il faut pour continuer à chasser les équipes qui sont devant nous et à gratter des places au classement.
Cette trêve a-t-elle été l’occasion de se poser, de discuter, d’afficher peut-être de nouvelles ambitions, avec la possibilité d’aller chercher cette cinquième place…
On le fait depuis le début. Maintenant, c’est une coupure. On préfère toujours enchaîner et rester dans le rythme. On a essayé d’optimiser avec le staff technique pour que cette coupure se passe le mieux possible, que les joueurs gardent du rythme. Raison pour laquelle il y a eu pas mal de jeu (ndlr : aux entraînements). Ça nous a permis aussi de voir des gamins du centre de formation qu’on n’a pas pu intégrer parce que là, on a un effectif avec des joueurs qui devaient partir, qui sont restés. Donc, tous ces paramètres-là font que cette trêve nous a servi dans pas mal de pas mal de domaines.
Depuis le début de saison, les retours de trêve n’ont pas toujours été bénéfiques. Cela vous amène-t-il à porter une vigilance particulière ?
Non, les matches se suivent et ne se ressemblent pas, les saisons aussi. Les périodes de trêves internationales aussi. Donc non, on a travaillé normalement. Les joueurs sont revenus, il faut voir maintenant dans quel état ils sont. On va faire le point sur la séance de ce matin (jeudi), de demain (vendredi). On a encore trois jours pour prendre une décision. On fonctionne à l’instant-T, à l’instant présent. Donc tout ce qui s’est passé derrière nous, c’est derrière. Maintenant, on va regarder devant, continuer à bonifier et à valoriser ce que les garçons font depuis une dizaine de matches.
Comment travailler efficacement durant ce genre de période, notamment quand on perd les trois quarts de sa défense titulaire, comme ce fut le cas pour l’Amiens SC sur cette trêve de mars ?
Ce n’est pas simple. Il y a pas mal de choses qu’on a mis en place cette semaine. Ces garçons étaient absents pour des raisons importantes aussi, mais ils connaissent les principes. Je pense qu’il n’y aura pas de surprise par rapport à ça. On va se servir de la vidéo pour leur montrer tout ce qu’on a pu faire ces dix derniers jours. C’était l’occasion pour d’autres, aussi, de vraiment postuler, de vraiment venir bousculer la hiérarchie. Maintenant, cette concurrence va faire du bien à tout le monde.
A neuf matches de la fin, cette Ligue 2 est plus indécise que jamais…
Contrairement à la à la Ligue 1, cette Ligue 2, et on le répète souvent, c’est un championnat qui est très homogène. Donc tous les week-end, il faut être hyper vigilant, être au maximum de ses capacités et surtout avoir les joueurs au même niveau de forme. C’est ce qui nous a posé problème à un moment donné. Les joueurs n’étaient pas tous au même niveau par rapport au mercato, aussi par rapport à certaines blessures. J’espère que sur ces neuf derniers matches on aura un groupe un peu plus stable.
Vous avez le sentiment de tendre vers ça ?
Après la début de saison, les garçons qui nous ont rejoints n’étaient pas au même niveau que les autres. Et là, sur le mercato de janvier, on a récupéré des garçons comme (Ayoub) Amraoui, Mounir Chouiar et (Mohamed) Jaouab, il fallait aussi les remettre à niveau. Ils n’avaient pas eu beaucoup de temps de jeu, avant de nous rejoindre. Maintenant, ce que j’espère, c’est que sur cette sur cette fin de saison là, on va garder un groupe plus équilibré, plus compétitif sur la durée.
En y ajoutant les retours de blessure de Gael Kakuta et Kylian Kaïboue, vous allez vraiment disposer de toutes vos forces vives pour le sprint final…
Oui, ça va être intéressant. On à voir comment Kylian va réagir, comment Gaël va réagir. Jérémy Gélin va aussi reprendre la compétition. Tous ces garçons, on va voir comment ils vont réagir. Cela va être très intéressant de disposer de la totalité de son groupe. Ça me donne des idées, des choix et des options supplémentaires. Quand on s’est déplacé à Angers, il y avait un choix à faire. Donc pour moi, le choix du moment, c’était Rayan Lutin. Il a été très intéressant dans le coeur du jeu. Le match de samedi sera complètement différent. On verra pour quelle animation on va opter pour mettre cette équipe de Pau en difficulté, pour prendre les trois points.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport