Avant le match de samedi (19h) contre Angers, Ahmed Kantari revient rapidement sur la dynamique enclenchée après Rouen et Auxerre. Il évoque brièvement le match de Coupe de France contre Lyon mais préfère d’abord penser au championnat. L’entraîneur du VAFC prend les futurs gros matchs un à un et espère prendre des points dès demain face au deuxième du championnat de Ligue 2.
Vous avez enchaîné la qualification à Rouen, ce match nul à Auxerre, est ce qu’on peut considérer que c’est le début d’une dynamique qui s’est enclenché ?
« J’espère, tout ce que je peux dire sur ces deux matches c’est que dans les contenus et dans l’état d’esprit j’ai beaucoup aimé le visage de mon équipe. On a senti une équipe solidaire, soudée, qui était très respectueuse du plan de jeu qui a été mis en place sur ces deux matches. Il faut s’appuyer dessus pour les matches à venir, on sait qu’on a des très matches qui arrivent, donc il faut s’appuyer dessus. »
Le match qui avait précédé Rouen contre Rodez, on avait l’impression que l’équipa avait un peu plongé sur ce match sur le plan psychologique.
« Oui la difficulté a été de remobiliser l’équipe sur l’aspect psychologique parce que sur ce match là ça avait été dur. Mais ils ont montré une force de caractère, c’est sur ça qu’il faut s’appuyer parce que ça prouve que les mecs sont toujours dedans, ils sont toujours impliqués et font les efforts individuellement mais aussi collectivement et moi c’est ce qui m’intéresse le plus. C’est qu’on dégage une force collective et c’est vraiment ce qui est ressorti de ces deux matches, donc il faut s’appuyer dessus. C’est pour moi une des choses les plus importantes dans une équipe c’est dégagé de la force collective. »
Cette force collective vous a permis d’aller chercher un 0-0 et surtout de ramener la première clean sheet depuis que vous êtes revenus en tant que coach. C’est un vrai point de satisfaction ?
« Je l’avais déjà demandé, je crois une semaine avant. Mes vœux ont été exaucés une semaine après. Je tiens à les féliciter parce que ne pas prendre de but c’est un état d’esprit général. Tout le monde doit y participer, du gardien jusqu’à l’avant-centre et ça été le cas. On avait failli le faire à Rouen, parce qu’on prend un pénalty dans les arrêts de jeu donc c’était limite. On a montré une grosse solidité défensive sur ces deux matches et il va falloir s’appuyer dessus parce que c’est ce qu’il va nous permettre d’exister. »
Avec le match qui se profile demain contre Angers puis celui un peu plus tard contre Saint Etienne, vous continuez un petit peu votre exploration des grands sommets de la Ligue 2.
« Je ne suis pas alpiniste mais en ce moment on a de sacrés cols à passer. Il faut les prendre un par un mais c’est sûr que ce sont des adversaires qui ont beaucoup de qualités qu’on va rencontrer dans les prochaines semaines. »
Comment aborder Angers alors qu’ils viennent de se relancer à Ajaccio ?
« On va aborder Angers comme on a abordé Auxerre. On sait qu’on attaque une des meilleures équipes du championnat sur la durée, sur huit mois. Là, Auxerre est premier et Angers est deuxième mais ca été l’inverse aussi pendant la saison. Ce sont des effectifs assez importants. Ce sont des équipes qui ont des forces vives sur la partie offensive. Ce sont des équipes qui marquent des buts. Nous on va devoir faire aussi bien voire mieux que ce l’on a fait à Auxerre pour espérer prendre des points demain. »
La différence, celui-là vous le jouez à domicile, vous n’allez pas l’aborder de la même manière.
« C’est sur »
Il y aura plus de prise de risque ?
« Oui, mais après les prises de risque elles sont demandées, c’est en fonction aussi de ce que propose l’adversaire. C’est sûr qu’à domicile, depuis deux mois, on n’est pas une équipe qui a fermé le jeu, ce n’est pas trop dans notre ADN. On essaye quand même de se projeter, de mettre du monde, on met toujours quatre, cinq offensif sur le terrain. On sait qu’on a un public qui veut qu’on s’engage, ça aussi c’est important de donner ça à notre public. On sait qu’il nous pousse. Forcément à domicile on aura plus de vent dans le dos qu’à l’extérieur. »
Comme vous abordez cette fin de championnat ?
« On l’aborde avec beaucoup d’envie de bien faire à chaque match. On l’a montré sur les deux derniers matchs. Il y a une équipe qui est mobilisée, il y a un staff qui est mobilisé, il y a des supporters qui sont mobilisés parce qu’on le voit malgré la situation. Ils sont toujours là. On se doit d’aborder les matchs avec cette envie de bien faire, avec cette envie de faire mal à l’adversaire. C’est dans ce sens-là que nous, on travaille toute la semaine. On a un adversaire, c’est comment contrecarrer ces forces et surtout comment nous appuyer sur les failles que l’on pourra exploiter. »
Pas uniquement tourné sur le match contre Lyon ?
« Pas du tout, le match contre Lyon pour moi il est très loin, c’est le 2 avril. Il y en a plein d’autres à jouer, de l’eau va couler sous les ponts. L’équipe de demain, ça ne sera pas celle qui jouera dans un mois. Il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer déjà d’une journée à l’autre dans le football alors je ne vous raconte pas d’une semaine à l’autre ou d’un mois à l’autre. Je pense que l’on doit rester focus sur ce match d’Angers et ensuite ce match de Guingamp qui va arriver avant la trêve internationale. »
La Coupe de France, Sage a dit que Valenciennes était le pire tirage, vous en pensez quoi ?
« J’aurais bien voulu savoir ce qu’il aurait dit s’il avait tiré le PSG. J’essaye toujours d’être cohérent dans ce que je dis. Quand je fais jouer à Rouen et que je dis que Rouen est favori c’est parce que Rouen est sur une dynamique positive, parce qu’ils jouent à domicile, ils jouent devant son public, parce que Rouen vienne de sortir Toulouse et Monaco. Je le pense. Moi quand j’estime que les choses sont cohérentes je les dis. Maintenant j’aurais bien aimé savoir ce qu’il aurait s’il avait tiré le PSG. »
Propos recueillis par Lucas PIRART-GUTIERREZ
Crédit photo : Daniel Derajinski/Icon Sport