Redescendu à la dixième place après un mois de février sans la moindre victoire à la clé, l’Amiens SC compte désormais autant de retard sur le podium que d’avance sur la zone rouge avant d’aller défier Laval – actuel troisième, samedi (19 heures) à l’occasion de la 27e journée de Ligue 2. Pour autant, Omar Daf ne voit pas ce déplacement en Mayenne comme un potentiel tournant de la saison. Entretien.
Après un mois de février assez pauvre en points, l’idée est de tout de suite relancer la machine sur ce mois de mars…
J’espère ! Cela a été le cas en janvier, le début d’année nous a permis de recoller, de pouvoir travailler avec plus de confiance. Ce qui est important. Ces deux matches à domicile nous ont fait perdre des points. Ajaccio était un match disputé, ils ont eu une occasion puis deux frappes de loin. Hormis ça, ils ne se sont pas créés de situations. C’est un bon point ramené de Corse. Sur le mois de février, c’est dommage de ne pas avoir plié les deux matches à domicile, de ne pas s’être mis à l’abri beaucoup plus tôt. Il faut avancer et être encore plus efficace sur ce mois de mars.
C’est votre deuxième match de suite à l’extérieur, alors que vous avez la moins bonne attaque hors de vos bases et que vous restez sur un tir cadré sur les deux derniers matches. Ressentez-vous une certaine frilosité dans ce genre de contexte ?
Non, je ne pense pas. Sur les quatre derniers matches, on a deux victoires, un nul et une défaite. On va gagner à Valenciennes, à Saint-Etienne et on va faire match nul à Ajaccio. Il faut simplement continuer à être plus efficace. On a des qualités et on s’appuie sur nos forces pour être le plus compétitif possible. Ce qui m’importe est de faire tourner le compteur, prendre les points nécessaires, assurer le maintien le plus rapidement possible et voir ce qu’on peut jouer dans ce championnat.
A l’heure de jouer un match entre deux prétendants au top 5, l’objectif reste avant tout le maintien ?
Il faut être très lucide. C’est un championnat très difficile, on sait les enjeux qu’il peut y avoir en fin de saison. Il faut déjà penser à assurer l’essentiel, le court terme et le moyen terme. Il faut prendre les points nécessaires, puis, par la suite, en fonction de nos qualités, voir ce qu’on peut jouer dans ce championnat. On reste très ambitieux, mais c’est déjà étape par étape. Quand on aura validé la première, il restera, je l’espère, une dizaine de matches et on verra si on est capable de rivaliser avec les meilleures équipes de ce championnat. En ce moment, on est efficace, on prend les points, même si on a moins tourné en février qu’en janvier. Il faut réenclencher une série et ça commence par un déplacement à Laval, une équipe qui confirme depuis le début de la saison. S’ils en sont là après 26 journées, ce n’est plus un hasard. A nous de nous préparer pour sortir un gros match.
A quelle échéance fixez-vous le money-time ?
Pour moi, ce sont les dix dernières journées. Pour l’instant, tout le monde est plus ou moins tranquille. Cela va arriver très vite. On dit que la Ligue 2 est un marathon, mais en même temps ça avance très vite, il ne faut pas s’endormir. Il faut garder sa sérénité, tout le monde concerné et une certaine stabilité émotionnelle. On garde notre ligne de de conduite et on avance.
Vous avez sept points d’avance sur la zone rouge et sept points de retard sur le podium, à savoir Laval, votre prochain adversaire. On a un peu le sentiment que l’Amiens SC est à la croisée des chemins avant ce match. Partagez-vous cet avis ?
On répète ça depuis un moment, en disant qu’il y un match bascule tous les deux matches. Dans mon idée, il n’y a pas de match bascule. Nous jouons tous les matches pour les gagner. A la fin de la saison, on verra le classement qu’on mérite. Qu’on joue Laval, Angers ou Rodez, on disputera tous les matches avec le même état d’esprit, le même engagement, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Ce qui est important est de performer, faire tourner le compteur. Collectivement, on dégage quelque chose de cohérent et il faut s’améliorer dans certains domaines pour donner plus de plaisir à nos supporters, pour être encore plus performants, tout simplement.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Iconsport