Si l’Amiens SC a profité du mois de janvier pour faire son retour au premier plan, Omar Daf ne dévie pas d’un iota de son discours d’humilité. Surtout, il balaie d’un revers de main les doutes sur le fond de jeu de son équipe avant la réception du Paris FC, samedi (19 heures). Entretien.
Omar Daf, vous allez affronter le Paris FC qui reste un mauvais souvenir au vu du match aller…
Le match aller, on s’est fait contrer. Pourtant, on faisait un bon premier quart d’heure, en ayant la maîtrise et les situations. Sur une perte de balle, on se fait contrer. Par la suite, on s’est livré trop tôt dans cette partie. J’espère que ce sera une autre paire de manches samedi. A l’aller, il y avait un contexte au stade de l’Aube. Le match aller est derrière nous, on regarde devant. A nous de nous préparer en conséquence pour ce match. Chaque match à sa vérité.
Quel regard portez-vous sur cette équipe du Paris FC ?
Ce qui fait la différence, c’est la qualité des joueurs. Je pense que c’est un club très ambitieux, une équipe qui s’est renforcée, s’est donnée les moyens pour au minimum accrocher les play-offs. Sur les 3-4 dernières années, ils ont fait au minimum les playoffs. Il y a des joueurs qu’on avait ciblés cette année et le PFC a été capable de payer des transferts pour les attirer. C’est un adversaire de qualité, qui ne réussit apparemment pas beaucoup à Amiens. C’est encore un beau défi à relever samedi, pour tout mettre en oeuvre pour battre cette équipe.
De votre côté, il y a un vrai élan à maintenir…
Toujours ! On le redit tous les week-ends et c’est notre travail. Plus on est performant, plus on a envie que ça perdure, plus on a envie de mettre la barre encore plus haute. On est encore plus exigeant dans cette période, où on peut encore appuyer psychologiquement. Quand les résultats vont moins bien, il faut faire attention sur le plan mental. Quand les joueurs sont performants, on peut encore appuyer sur certains points et mettre l’exigence encore plus haut. On veut continuer à être performant, à prendre des points. Il ne faut surtout pas relâcher cette exigence et cette pression.
Ces trois victoires peuvent-elles libérer un peu plus cette équipe dans le jeu ?
Tout dépend de quelle manière vous regardez les choses. Chacun analyse le football comme il veut. Si on a envie d’être négatif, d’être critique, on voit toujours ce qui ne va pas. De mon côté, je préfère regarder les choses de manière positive. L’équipe progresse, il y a de bonnes choses. Aujourd’hui, il faut s’appuyer sur nos forces, ne pas se prendre pour d’autres, ne pas jouer d’une autre manière. Il faut mettre les joueurs dans les meilleures dispositions pour qu’on soit le plus performant possible. C’est positif et j’ai envie de retenir que ça. J’essaie d’être très pragmatique, de jouer avec la qualité de mes joueurs pour qu’ils soient performants. Les joueurs progressent et on avance dans notre championnat. On va continuer à travailler pour être de plus en plus performant.
Avez-vous senti un vestiaire perturbé par le mercato pendant la semaine ?
Il y a des choses que je ne maîtrise pas. Les échanges qu’il peut y avoir entre les uns et les autres, entre les agents et les joueurs, les agents et les dirigeants, ce sont des paramètres que je ne maîtrise pas. Je reste concentré sur le terrain, j’ai des échanges avec les joueurs pour également prendre la température. Il faut être très vigilant par rapport à tout ça.
Ce mois de février, qui s’annonce relevé, peut-elle permettre de jauger ce que l’Amiens SC peut jouer sur cette deuxième partie de saison ?
C’est ce qu’on nous avait dit sur le mois de janvier, contre des équipes qui jouaient leur peau. A Valenciennes, tout le monde a dénigré le travail des garçons et on voit qu’ils sont encore en lice en coupe de France et qu’ils viennent battre Bastia. Il n’y a pas de match facile. Après Saint-Etienne, on peut encore minimiser la victoire des garçons à Geoffroy-Guichard, mais ils étaient sur une bonne dynamique, invaincus depuis l’arrivée de Dall’Oglio. Malgré cette victoire, on voit encore des choses qui ne vont pas… C’est comme ça, il faut s’habituer aux critiques, on les accepte, mais on continue à avancer et il faut simplement féliciter les garçons pour leur travail.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Alex Martin/FEP/Icon Sport