Supérieur à son adversaire du soir, le VAFC s’est logiquement imposé contre Bastia (3-1) grâce à un Andrew Jung de gala et un collectif irréprochable dans son ensemble. Découvrez nos notes après cette rencontre comptant pour la 22e journée de Ligue 2.
L’homme du match :
Deux buts, une passe décisive. Si les statistiques ne suffisent pas à résumer la prestation d’Andrew Jung (9), elles en disent long sur l’homme de fort de cette soirée. L’ancien de QRM a pesé de tout son poids sur la défense bastiaise afin d’ouvrir des espaces aux siens et faire remonter le bloc du VAFC. Son penalty parfaitement transformé (1-1, 27′) remet VA dans le match et lance le sien. Clinique et plein de sang-froid dans la surface (2-1, 54′), il sert un caviar exceptionnel à Anthony Knockaert sur le troisième but (3-1, 61′). L’attaquant valenciennois aurait même pu parfaire sa performance avec plus de réussite sur le centre de Linguet (23′) ou plus de vitesse dans son exécution (33′). Très présent dans le travail défensif ou sur les seconds ballons, il a pleinement justifié la confiance accordée par Ahmed Kantari.
Les satisfactions :
L’aventure d’Anthony Knockaert (7) au VAFC est définitivement lancée. Dans un rôle de meneur de jeu excentré et assez libre, l’ancien de Fulham a multiplié les services parfaits pour ses coéquipiers (3′, 23′, 34′, 68′). Andrew Jung lui a rendu la pareille et l’ailier hennuyer a fait montre de sa qualité à la finition d’une reprise de volée surpuissante et très précise du pied droit (3-1, 61′) pour venir clore la belle soirée valenciennoise. À noter un investissement et une rage de vaincre sans faille mais, aussi, quelques pertes de balle évitables (6′, 11′, 19′, 38′) qui pèsent peu dans la balance à côté de son impact sur la rencontre.
Dans la lignée de prestations majoritairement convaincantes depuis son arrivée cet hiver, Flamarion (7) a encore étalé sa classe sur la pelouse du stade du Hainaut. Le Brésilien, dans son rôle si singulier d’électron libre, a été maintes fois trouvé dans l’interligne pour déséquilibrer le bloc bastiais et amener un immense danger. Sa belle relation technique avec Anthony Knockaert a aussi parfois fait des merveilles – surtout pour une lanterne rouge de Ligue 2. Sa passe décisive absolument géniale pour Andrew Jung après avoir fixé plusieurs défenseurs bastiais vient couronner une performance très solide, alors que son apport défensif a parfois bien aidé Souleymane Basse (7), encore très dangereux par sa grande qualité de centre.
Manga Foe Ondoa (7) ne s’arrête déjà plus. S’il faut encore et toujours tempérer les prestations du milieu de 18 ans tout juste débutant au niveau professionnel, force est de constater qu’il continue d’impressionner dans l’entrejeu pour son troisième match de Ligue 2. Face à Bastia, il s’est à nouveau révélé décisif. Il se joue de l’expérimenté Christophe Vincent (31 ans) tel un vieux briscard, en mettant son corps en opposition dans la surface, et obtient ainsi le penalty synonyme de relance pour VA (1-1, 27′). Du reste, le Valenciennois a amené sa grande dimension athlétique, son impact au duel et sa faculté à casser des lignes par ses projections (12′, 48′, 51’…). De quoi continuer à marquer des points aux côtés de Julien Masson (6), son parfait alter-ego.
La déception :
Choix fort d’Ahmed Kantari depuis la trêve, Lassana Diabaté (4) n’a, lui, pas encore justifié la confiance de son entraîneur. Déjà sur un fil à Bordeaux, le Franco-Malien est cette fois fautif sur l’ouverture du score corse. Auteur d’une sortie hasardeuse et à la fois plombé par une mauvaise lecture de la trajectoire et une taille (1,82m) qui le limite naturellement dans les airs, le portier valenciennois laisse la porte grande ouverte à Yllan Okou (0-1, 8′) et met les siens dans la nasse. Également moins inspiré jeu au pied, le gardien réalise toutefois une parade prépondérante juste après l’égalisation valenciennoise (29′). Insuffisant pour effacer une erreur bien rattrapée par le collectif du VAFC.
Les notes du match :
Diabaté (4), Linguet (6), Poha (5), Cuffaut (6), Basse (7) – Flamarion (7), Foe Ondoa (7), Masson (6), Knockaert (7) – Lilepo (6), Jung (9)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Loic Cousin/Icon Sport