Si Ahmed Kantari n’est jusqu’ici pas parvenu à stopper la spirale négative du VAFC, qui a perdu ses quatre matches de championnat depuis son retour sur le banc de touche, l’ancien défenseur n’en a pas moins insufflé un nouveau souffle au sein du groupe. Décryptage avec le témoignage avisé d’Allan Linguet.
Qu’est-ce qui a changé depuis qu’Ahmed Kantari est aux manettes ?
Je le connaissais déjà, parce qu’il était adjoint avant d’être notre coach en fin de saison dernière et cette saison. On a tout de suite adhéré à sa façon d’être et à sa façon de jouer. À chaque fois, il reprend l’équipe dans des situations pas forcément bonnes. Donc placer son projet de jeu est un peu plus compliqué parce qu’il a peu de temps devant lui. Mais il a des valeurs et des principes qui sont primordiaux. Aujourd’hui, si on veut s’en sortir, on est obligé d’être déterminés, compétiteurs, et d’aborder tous les matches de la même façon pour les gagner. Il demande surtout d’avoir un état d’esprit de gagnant, d’aborder les matches avec l’unique but de les gagner. Il sait que ça peut aller vite dans ce championnat, et dans les deux sens.
Malgré le peu de temps, Ahmed Kantari tente-t-il tout de même d’insuffler quelque chose techniquement et tactiquement ?
Bien sûr ! Ahmed n’est pas quelqu’un qui demande juste de combattre et d’essayer de gagner des matches. Aujourd’hui, il n’y a pas de magie dans le football, ce n’est pas cela qui permettra de prendre des points. Il essaye de nous inculquer son projet de jeu. Je pense qu’aujourd’hui, on adhère et on le fait plutôt bien depuis un petit moment. On essaye d’aller chasser, de prendre des risques. Des fois, de se retrouver derrière dans des situations sans forcément de sécurité, avec des un contre un. Ça doit passer par là parce que si on laisse les adversaires dans le confort, on va se faire tourner comme on l’a trop souvent fait et on subira, on subira, on subira… Aujourd’hui, on ne peut plus se permettre de subir. Si on continue comme sur la première partie de saison, on finira dernier du classement.
Est-ce cette prise de risques qui a principalement changé avec Ahmed Kantari ?
Je pense. La prise de risques, la folie aussi. Surtout offensive, parce qu’on ne va pas faire les fous derrière non plus (sourire). Mais surtout essayer d’apporter du surnombre. Par exemple, nous les latéraux, ne pas hésiter à se projeter et à aider offensivement. Ça s’est vu sur le dernier match. Pour prendre des risques, il faut avoir de l’assurance et avoir confiance aux personnes qui sont derrière, aux centraux par exemple pour les laisser en un contre un. Je pense qu’ils sont prêts pour cela, et c’est ce que demande le coach.
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport