RC Lens - PSG : pourquoi Paris pourrait laisser des plumes ?

Leader incontesté de Ligue 1 après avoir enclenché la dynamique au bout de quelques semaines, le PSG se déplace dans un stade Bollaert qui ne lui rappelle pas que des bons souvenirs, à l’occasion de la 18e journée de Ligue 1. Si les Parisiens n’en seront évidemment pas moins favoris, les rencontrer à ce moment de la saison ressemble peut-être à l’occasion parfaite pour le RC Lens. Présentation.

Des absences et un PSG en rodage

Invaincu depuis début novembre toutes compétitions confondues et en pleine confiance ou presque en ce début d’année 2024, ce PSG s’avance à Bollaert armé jusqu’au dent. Au détail près que de cette période faste, le club de la capitale a perdu quelques éléments. Achraf Hakimi parti à la Coupe d’Afrique, Lee Kang-in à la Coupe d’Asie, Nordi Mukiele sur le départ ou Fabian Ruiz et Milan Skriniar blessés de longue durée : le Paris Saint-Germain devra composer avec un effectif relativement réduit par rapport aux hauteurs auxquelles il aspire. De quoi obliger Luis Enrique à bricoler – avec des outils de luxe, certes – pour l’un des matches de la saison les plus difficiles à dompter, à Lens.

D’autant que, au-delà de la conquête du titre en Ligue 1 qui semble déjà très bien partie, les Parisiens sont en préparation de leur huitième de finale de Ligue des champions, face à la Real Sociedad. Avec un tacticien qui ne cesse de surprendre – tantôt agréablement, tantôt plus négativement -, Paris se présente à Lens avec peut-être moins de certitudes qu’à l’accoutumée en raison d’un entrejeu et d’une arrière-garde à reconstruire dans un objectif de rodage. Jusqu’à laisser ouverte la porte à un nouveau succès lensois, un peu moins d’un an après la victoire probante pour la Sainte-Barbe (3-1) ?

Le joueur à suivre : Bradley Barcola

Dans l’ombre de l’omnipotent Kylian Mbappé, du percutant Ousmane Dembélé, de l’éminemment talentueux Warren Zaïre-Emery ou du décisif Vitinha, un homme fait son trou dans un silence de moins en moins discret : Bradley Barcola. Si Luis Enrique a mis un certain temps à accorder sa pleine confiance au jeune ailier de 21 ans (4 titularisations TCC jusqu’en décembre), ce dernier n’est plus sorti du onze de départ depuis la réception de Nantes – exception faite du déplacement à Revel (0-9) – et a enchaîné cinq titularisations consécutives. Une juste récompense pour un joueur irréprochable dans les efforts et de plus en plus juste, déséquilibrant et décisif dans les derniers mètres. L’émergence de l’ancien Lyonnais a même relegué sur le banc Marco Asensio, Randal Kolo Muani et, surtout, Gonçalo Ramos. Et voir Bradley Barcola briller sur son flanc gauche à Lens ne relèverait désormais plus de la surprise.

Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport