Alors que l’Amiens SC a marqué le pas au fil de la première partie de saison, ne gagnant que deux de ses quatorze derniers matches de championnat, Régis Gurtner aborde la phase retour – qui débute samedi (19 heures) à Valenciennes – avec l’envie « d’engranger les bons résultats » pour vite se mettre à l’abri. Entretien.
Régis Gurtner, dans quel état d’esprit êtes-vous avant le premier match de l’année civile d’un point de vue personnel ?
Cela fait plaisir de retrouver la compétition. On est prêt pour ce match à Valenciennes, on s’est bien préparé depuis la reprise. On a aussi eu ce match de coupe de France, où on a laissé une bonne image, au cours duquel on a montré un bon état d’esprit. Il va falloir s’appuyer sur ça pour démarrer la deuxième partie de saison comme on avait su démarrer la saison.
Pour cela, l’équipe doit en faire beaucoup plus que dernièrement…
On doit mettre tous les ingrédients nécessaires pour les deux matches à venir, qui sont très importants pour la suite. Valenciennes est une équipe en difficulté, qui n’a qu’une victoire en 19 matches, pas mal de nuls, qui vient de changer d’entraîneur. L’an passé, ils étaient venus ici après avoir changé de coach et ils avaient gagné. On se concentre sur nous, ce qu’on sait faire, ce qu’on a pu montrer de bien en coupe de France. On a l’envie de faire les choses ensemble, en dépit des absences qu’on peut avoir. On a envie d’aller à Valenciennes pour faire un résultat.
Vous avez évoqué les absences. Depuis plusieurs matches, l’Amiens SC joue avec une défense bricolée, instable, n’est-ce pas un peu pénible en tant que gardien ?
On n’est pas là pour se chercher des excuses. J’ai tendance à dire que les absents ont tort. On est là, on bosse avec les joueurs présents. S’ils composent l’effectif de l’Amiens SC, c’est qu’ils ont des qualités, qu’on compte sur eux. A eux de prouver sur les matches qui arrivent qu’on peut compter sur eux pour faire des résultats. Pour faire une saison, il faut un vrai groupe. On l’a prouvé sur le match de Montpellier, mais c’est sur la durée de cette deuxième partie de saison qu’on a envie que ce soit le cas, pas uniquement sur un match. Il faut continuer à faire les choses ensemble, en ayant la victoire en plus, il ne faut pas oublier qu’on a perdu ce dernier match. On a envie de faire une belle deuxième partie de saison, avec beaucoup de victoires. L’objectif est surtout d’atteindre rapidement la barre des 40-45 poins, pour vivre une fin de saison plus tranquille que l’année passée.
Votre dernière victoire à l’extérieur en championnat remonte au déplacement à Dunkerque. Vous signez pour une nouvelle victoire de ce type, quand bien même le match n’était pas très bon ou vous êtes dans l’idée de marquer les esprits pour lancer 2024 ?
Je ne pense pas que Dunkerque était un mauvais match, on a bien réagi sur la seconde mi-temps. Maintenant, si on peut gagner 1-0, dans les mêmes conditions, à Valenciennes, je signe de suite ! On va aussi avoir besoin de ce genre de victoire sur la deuxième partie de saison pour engranger des points. On a aussi envie qu’il y ait un peu plus de contenu et de régularité dans nos matches. On sait qu’il reste quatre mois de compétition, ça va passer très très vite. C’est un vrai sprint qui est lancé d’ici la mi-mai, il va falloir vite prendre des points.
Vous restez donc méfiant au moment de lancer cette deuxième partie de saison ?
Dans ce championnat, je pense qu’il faut être méfiant et toujours en alerte. On sait par expérience que chaque match va être très important. Plus vite on fera des séries positives, au mieux ça sera. Pour la confiance aussi, sachant que c’est souvent ça qui fait la différence dans le football. On a envie de commencer 2024 en faisant une belle série. Sur ce mois de janvier, on a Valenciennes, Annecy et Saint-Etienne, on veut engranger des points.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport