Après avoir terminé la première partie de saison sur la jante, avec seulement 2 victoires sur les 14 derniers matches de championnat, l’Amiens SC va lancer sa phase retour avec un effectif extrêmement amoindri. Pour tenir le choc durant la CAN, Omar Daf compte sur la polyvalence de certains et la montée en puissance de certains éléments qui déçoivent jusqu’ici. Entretien.
Omar, comment allez-vous gérer ce mois de janvier sans votre charnière défensive ?
C’est difficile de perdre Mamad (Mamadou Fofana) et Nicho (Nicholas) Opoku qui étaient très performants sur les derniers matches. Ils nous ont permis d’avoir une certaine solidité. Des joueurs sont polyvalents et capables d’occuper d’autres postes. Ils auront la possibilité de jouer, de s’exprimer, même si ce n’est pas leur poste de prédilection. Cette polyvalence va nous permettre de s’adapter, soit en restant dans notre schéma, soit en changeant comme on a su le faire à Rodez. On doit être capable d’apporter de la variété pour mettre les garçons dans les meilleures conditions. On travaille aussi avec les mêmes principes depuis le début de la saison, ils savent exactement ce qu’ils doivent faire. On savait qu’on allait les perdre, la CAN est prévue comme ça. On est content pour eux, on leur souhaite le meilleur et qu’ils reviennent pour donner le meilleur sur la deuxième partie.
Le problème est que cela risque aussi de déshabiller votre milieu de terrain, où il va aussi manquer Gaël Kakuta…
Exactement. Tu perds ton maître à jouer, ton meneur de jeu. On l’avait aussi perdu pendant un mois en première partie de saison. Cela donne aussi la possibilité à d’autres garçons de se montrer.
Pouvez-vous vraiment tenir tout le mois de janvier dans ces conditions ?
Ce n’est pas l’idéal, il faut le reconnaître. C’est comme ça. On a une grande compétition qui arrive dans cette période. On a aussi un effectif à disposition. L’idéal est toujours d’être au complet, le championnat est suffisamment difficile comme ça. J’espère que les garçons vont élever leur niveau de jeu. On va miser sur ceux qui ont une polyvalence. On va trouver la meilleure organisation possible pour continuer à prendre des points et à avancer dans ce championnat. On sait aussi où on doit se renforcer, ce n’est pas nouveau, pour être encore plus dangereux et compétitif, si on veut avoir des ambitions.
Quand vous voyez votre homologue de Montpellier qui perd ses deux latéraux droits, partis à la CAN, mais qui peut déjà compter sur une recrue pour compenser ses absences, cela vous rend-il un peu envieux ?
Peut-être qu’ils ont plus les moyens, je ne sais pas (sourire). En tout cas, je reste dans mon rôle d’entraîneur. Je vais faire avec l’équipe à ma disposition. On sait où on doit se renforcer. J’espère qu’on aura des renforts sur notre couloir gauche et sur le plan offensif pour être encore plus percutant.
En parlant de joueurs qui doivent élever leur niveau de jeu, on pense forcément à Maxime Do Couto…
C’est un garçon que j’ai fait venir, qui n’a pas beaucoup de temps de jeu. Cela montre aussi l’équité qu’on doit avoir vis-à-vis du groupe. Les garçons performants seront alignés. Ceux qui sont en-dessous continueront à travailler. C’est un garçon qui a des qualités, qui peut nous apporter des choses. Malheureusement, il n’a pas toujours été à 100% de ses capacités, raison pour laquelle il a moins joué. Là, il faut une bonne préparation, il est bien revenu. A lui de continuer comme ça jusqu’à samedi, on a besoin de lui pour qu’il nous aide sur la deuxième partie de saison. J’attends plus de lui, d’autant que je sais de quoi il est capable. De toute manière, il ne peut que faire mieux et plus et j’en suis convaincu.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport