Régulièrement gêné par les blessures et manquant de régularité depuis son arrivée au LOSC, Yusuf Yazici, presque indésirable cet été après son prêt peu concluant à Trabzonspor, est devenu un pilier de Paulo Fonseca. Une résurrection inattendue sur laquelle s’est attardé Benjamin André, capitaine des Dogues.
Yusuf Yazici, facteur X de cette saison ?
« C’est un joueur qui a énormément de qualités ». C’est par ces mots que Benjamin André entamait ce samedi sa description de Yusuf Yazici, d’une discrétion médiatique sans nom. « Il a été gravement blessé et c’est toujours compliqué de revenir derrière, explique le capitaine du LOSC. Il lui a fallu du temps. Yusuf a aussi voulu jouer à un certain moment alors que c’était compliqué. Il a une progression qui a été forcément freinée. Aujourd’hui, je pense qu’il est très bien physiquement et dans sa tête. » Incontournable aux yeux de Paulo Fonseca, le Turc réussit un retour fracassant dans le Nord.
Son talent indéniable se met désormais au service du collectif. « Il a un pied gauche fantastique, il court pour l’équipe », ajoute Benjamin André, avant de souligner la polyvalence du milieu offensif d’1 mètre 84, aussi performant en tant qu’avant-centre : « Ce poste est inhabituel, mais je trouve qu’il a le sens du but. Il est toujours bien placé, au bon endroit, le ballon lui retombe souvent dans les pieds. Je trouve que ce poste lui va plutôt bien. Évidemment, il n’a pas les mêmes qualités que Jona David dans la course et dans le volume, mais il nous apporte une autre touche. C’est bien parce que ce sont deux profils différents. On le voit au niveau des stats, il est en confiance. » Et pour cause : en 21 matches (14 titularisations) alternant entre le poste de 9 et celui de 10, Yusuf Yazici a déjà trouvé le chemin des filets à 7 reprises.
Une confirmation sur la durée attendue
Un rendement remarquable pour un joueur qui apporte aussi grandement à la construction. De quoi surprendre ? « Non, je ne suis pas surpris », lâche Benjamin André. Et son repositionnement en tant qu’avant-centre ? « Oui, un peu, concède le Français. Même si c’est un joueur offensif, il fallait oser le mettre là et lui faire comprendre ce poste. Il l’a bien assimilé et est aujourd’hui prêt à jouer dans plusieurs registres. » À 26 ans, Yusuf Yazici vit une seconde jeunesse.
« C’est l’avenir qui nous dira jusqu’où il peut aller », se projette Benjamin André. Et de mettre en garde : « Évidemment qu’il peut finir à 20 buts ou 25 buts avec de la régularité, mais ça ne dépend que de lui. » Une déclaration loin d’être anodine, tant le talent de Yusuf Yazici s’est trop souvent révélé par intermittence. Comme ce soir de Ligue Europa sans lendemain à Milan, en novembre 2020, où le Turc avait inscrit un triplé à San Siro sans parvenir à enchaîner. La réception du PSG sera un autre rendez-vous à la dimension européenne. L’occasion pour le natif de Trabzon de confirmer sa bonne passe du moment. À moins que le cambriolage dont il a été victime lors de LOSC – Klaksvik ne l’empêche de se montrer sous son meilleur jour.
Source : LOSC
Enzo PAILOT
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