A deux jours de la réception de Saint-Etienne, samedi (19 heures) à l’occasion de la 16e journée de Ligue 2, Gaël Kakuta a peiné à cacher sa frustration sur la situation actuelle de l’Amiens SC, victorieux d’un seul de ses dix derniers matches de championnat. Le meneur de jeu espère un sursaut d’orgueil sur les prochains matches. Entretien.
Gaël Kakuta, comment vous sentez-vous actuellement ?
Je me sens bien, ça va. Je donne beaucoup de ballons de but qui ne vont pas au fond. Après, c’est collectif. On est moins efficace. Il y a de bonnes choses, mais on a du mal à concrétiser nos occasions.
Cela doit être agaçant…
Quand même, parce qu’on perd du temps et des points. Il y a un manque d’efficacité. On a moins de réussite qu’en début de saison, où tout pouvait rentrer directement. Il faut vraiment pousser en ce moment pour que ça rentre. Cela fait partie du jeu, malheureusement. Le championnat va vraiment démarrer à partir de janvier. En ce moment, les résultats sont assez aléatoires. A partir de janvier, ce sera sérieux. Il y a des équipes qui vont se renforcer. Ce sera plus ou moins comme la saison dernière, un peu plus dur encore. Cela s’annonce intéressant. Les équipes qui arriveront à faire le plus de bonnes séries seront sur la bonne voie
En attendant, il faut quand même prendre des points, éviter de prendre trop de retard, sachant que vous restez sur une victoire en dix matches…
C’est très peu, je suis d’accord avec vous. Maintenant, ce championnat va vite. Des équipes en haut au début de saison, dont nous, se retrouvent plus bas aujourd’hui et l’effet inverse existe aussi. Cela reste serré et deux victoires peuvent nous permettre de repasser dans le top 5. C’est encore très aléatoire, on ne peut pas dire qui va monter, qui va jouer les barrages.
Pourquoi est-ce aussi compliqué pour l’Amiens SC de gagner un match en ce moment ?
On manque de réussite. Il y a des actions qui sont censés rentrer et ce n’est plus le cas contrairement au début de saison, ce qui pouvait nous rendre les matches plus faciles. Cela reste aussi du football, que ce soit Dunkerque ou Saint-Etienne en face. Ce n’est pas parce qu’on joue un promu que c’est plus facile.
C’est presque rassurant de vous sentir agacé par la situation. Il n’y a pas le feu, mais on a le sentiment que ça ronronne un peu…
Je ne suis pas agacé du tout, je suis même confiant. Aujourd’hui, on traîne des pieds et on va dire, comme d’habitude : « Amiens c’est nul, ceci cela. » Il faut accepter cela, se réveiller et reprendre des points. La tendance va changer. Toutes les équipes traversent des périodes comme ça. Ce qu’il ne faut pas faire, c’est rester dans une spirale négative. Il faut saisir l’opportunité de prendre des points dès qu’on peut le faire, inverser la tendance et repartir sur des victoires.
Il y a un peu plus d’un an, vous aviez rejoint une équipe qui luttait en haut de tableau en Ligue 2. Depuis, Amiens n’est jamais parvenu à confirmer ce statut. On imagine que l’évolution des choses n’est pas à la hauteur de vos attentes ?
Je veux gagner, donc non. Maintenant, on est un groupe de 28 joueurs, ça nous concerne tous.
Avez-vous le sentiment qu’il y a matière à faire mieux ?
Si on se contente de ça, ce n’est pas bon. Il faut faire mieux.
Aujourd’hui, Amiens est la 18e attaque du championnat. Cela est-il surprenant ?
Oui et non (silence).
Il y a des trous dans l’équipe ?
Non, il n’y a pas de trou. C’est juste qu’on manque d’efficacité. J’en confiance en mon équipe, en mes coéquipiers. Il faut sortir de cette spirale négative, reprendre des points et retrouver l’efficacité pour finir les actions. On est motivé et tous les jours on travaille très dur pour ça. A partir du moment où on va concrétiser nos actions, ce ne sera plus pareil et vos questions seront différentes.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Iconsport