LOSC [Le Havre – J7] : les tops et flops

Maître de son sujet pendant la majeure partie du match, le LOSC s’est logiquement imposé sur la pelouse du HAC (0-2). Un succès qui pourrait être fondateur à bien des égards. Découvrez les tops et flops de cette rencontre comptant pour la 7e journée de Ligue 1.

Les tops

Une maîtrise et une gestion retrouvées

La maîtrise et la gestion de la rencontre, deux éléments qui font défaut au LOSC de Paulo Fonseca, et tout particulièrement depuis ce début de saison. Il y a de cela deux semaines, les Dogues menaient là aussi 2-0 à l’extérieur dès l’heure. Mais face à Rennes, ils avaient été rejoints en fin de rencontre et avaient finalement concédé un nul regrettable. Au Havre, si l’adversité était théoriquement plus abordable, les Nordistes sont parvenus à conserver ces trois points sans jamais être inquiétés une fois devant au score. « On a essayé d’être constant tout le match et ça s’est bien passé », soulignait même Bafodé Diakité au coup de sifflet final.

Le tout grâce à un sérieux à toute épreuve et une maîtrise technique inébranlable qui ont permis à ce LOSC de confisquer le ballon à son adversaire du jour (63% de possession) et de le récupérer rapidement, notamment grâce à un contre-pressing étouffant, ajouté qu’« on a surtout été tranchant », dixit Benjamin André. « Je pense que nous avons totalement dominé le match, nous nous sommes créés des occasions, nous avons contrôlé le ballon, énumérait Paulo Fonseca. Et je pense que défensivement, l’équipe était plus sûre et avait plus de stabilité. » En bref, une copie quasi parfaite.

Le LOSC renoue avec le succès hors de ses bases

Voilà plus de six mois que les Lillois n’y avaient plus goûté. Il fallait remonter au 18 mars dernier et un déplacement à Toulouse pour trouver trace d’une victoire à l’extérieur du LOSC (0-1). Depuis, les Dogues enchaînaient les déconvenues, dont certaines plus ou moins récentes qui sont encore dans toutes les têtes (Angers, Troyes, Lorient…). Mais au Havre, le LOSC a brisé le signe indien face à une formation qui restait pourtant sur deux succès de rang à domicile. Une mauvaise série qui était également dans les têtes lilloises. « Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas gagné en plus à l’extérieur », lâchait un Bafodé Diakité soulagé. À lui et ses coéquipiers d’enclencher une nouvelle dynamique : ce n’était que le premier des trois rendez-vous hors de leurs bases qui les attend cette semaien (Klaksvik, Lens).

Un retour au premier plan au meilleur des moments

Et si cette victoire n’était pas la bascule de ce début de saison lillois ? Symbole de cette Ligue 1 extrêmement dense, elle a en tout cas fait passer le LOSC d’une onzième place moribonde à un septième rang qui lui correspond déjà un peu mieux, bien que les Dogues visent encore plus haut. Un succès peut-être fondateur pour la suite, non seulement parce qu’il permet de relancer une dynamique à l’extérieur et de replacer les Nordistes en première partie de classement, mais aussi parce qu’il intervient avant deux déplacements plus ou moins périlleux. Le premier jeudi, à Klaksvik, où la fraîcheur féroïenne attend les organismes lillois. Le second dimanche, à Bollaert, dans un derby du Nord qui sera comme toujours prépondérant et capital dans la suite de la saison des deux formations. D’autant que les présidents des deux équipes ont déjà lancé une opposition qui s’annonce déjà électrique.

Les flops

Un LOSC en grande difficulté pendant le premier quart d’heure

Paulo Fonseca a vu son LOSC « totalement dominer » le HAC, mais force est de constater que la prestation de ses hommes n’a pas non plus été aboutie de A à Z. Les Normands sont venus cueillir à froid les Nordistes et ont fait courir de nombreux coups de chaud devant les buts de Lucas Chevalier (6′, 8′, 18′). Et si à peine le quart d’heure passé, c’en était déjà fini des situations dangereuses pour Le Havre, la donne aurait été tout autre si les locaux s’étaient montrés plus réalistes. « Une équipe à domicile a envie de bien commencer, de pousser, expliquait Benjamin André, ajoutant qu’à force de « venir nous chercher, les espaces se créent ». Une physionomie dont se délecte ce LOSC, habitué à s’encastrer dans des blocs bas et compacts sans trouver la solution.

Enzo PAILOT

Crédits photos : Baptiste Fernandez/Icon Sport