Un cran au-dessous de son adversaire du jour, le LOSC s’est aisément imposé sur la pelouse du Havre (0-2). Une force collective emmenée par quelques individualités en grande forme, alors que Jonathan David s’est encore montré quelque peu décevant. Découvrez nos notes des Lillois après cette rencontre comptant pour la 7e journée de Ligue 1.
L’homme du match :
Quand il est dans un si grand jour, Edon Zhegrova (8) est quasi inarrêtable. Excellent sur ses appuis, dans sa provocation et même dans son exécution et dans ses prises de décision – ce qui est moins habituel – l’ailier kosovar a débloqué à lui seul cette rencontre avec un éclair de génie dont il a le secret, éliminant deux défenseurs havrais d’un double contact dévastateur avant d’envoyer un missile dans la lucarne opposée (0-1, 40′). Sur le second but, il est aussi l’auteur du centre profond repris par Ivan Cavaleiro, dont la remise est contrée par Yoann Salmier (0-2, 52′). L’ailier lillois aurait pu garnir sa fiche de statistiques si Arthur Desmas n’était pas lui aussi inspiré sur sa ligne de but (29′, 45+2′), mais il a également régalé les supporters lillois – et désemparé le Stade Océane – de quelques gestes somptueux (63′). En bref, une copie parfaite même si on l’a moins vu en seconde période.
Les satisfactions :
Et si Alexsandro (7) ne venait pas de livrer son match référence sous le maillot lillois ? Le Brésilien a parfaitement tenu l’arrière-garde nordiste aux côtés de Leny Yoro, rattrapant même les rares bévues de son jeune compère (24′), lui aussi très solide au Havre. Le défenseur de 24 ans a tout simplement été imprenable dans les duels (7 remportés sur 11) avec quelques interventions autoritaires (14′, 24′, 34’…), en plus d’être très sûr et tranchant avec le ballon (14′, 26′, 31′). En début de match, il lance malgré lui Issa Soumaré dans la profondeur après un tacle avant que le Havrais n’ajuste Lucas Chevalier puis ne soit signalé hors-jeu de peu (6′). Plus de peur que de mal, donc, et surtout une prestation convaincante.
Lui aussi a peut-être livré sa meilleure performance sous les couleurs lilloises. Ivan Cavaleiro (6,5) a amené ce qui fait principalement défaut à son principal concurrent au poste, Hákon Haraldsson, à savoir du mouvement, de la percussion et de l’impact dans les derniers mètres. Le Portugais a amené du danger aussi par ses centres parfaitement bottés (30′, 33′) qu’à la finition dans la surface (45+2′) en étant également celui qui pousse Salmier à la faute (0-2, 52′). Et s’il n’a pas ouvert son compteur et fait preuve d’un manque de justesse très occasionnel (34′, 45+2′), la prestation de l’ancien Monégasque a sans doute tapé dans l’œil de Paulo Fonseca. De quoi le mettre en confiance et véritablement lancer son aventure lilloise.
Visage de ce LOSC solide défensivement et plus déstabilisateur en phase offensive, Benjamin André (6,5) a été omniprésent sur la pelouse du HAC. 71% de duels au sol remportés, plus de 100 ballons touchés : la clé de voûte défensive et la plaque tournante du jeu lillois n’est autre que lui. Capable d’orienter et de renverser le jeu des siens, le capitaine lillois a aussi diffusé cette rage de vaincre habituelle chez lui, pas toujours chez ses coéquipiers.
Les déceptions :
En ce début de saison, les semaines passent et se ressemblent pour Jonathan David (4). Si Benjamin André a tenu à souligner son apport entre les lignes au coup de sifflet final, force est de constater que l’avant-centre pèse non seulement moins sur le jeu des Dogues, mais se montre également encore moins efficace devant le but que la saison passée. Face au Havre, ses deux seules tentatives du jour dans la surface ont fui le cadre d’Arthur Desmas sans l’inquiéter (21′, 83′). Deux réalisations en sept matches de Ligue 1, c’est évidemment moins reluisant que son bilan de 24 pions en 37 apparitions la saison dernière. Mais si son numéro 9 semble moins inspiré qu’il y a quelques mois, Paulo Fonseca n’aura guère vraiment le choix d’aligner le Canadien qui fait office de seule solution viable à ce poste.
Les notes :
Chevalier (5) – Diakité (5) , Yoro (6,5), Alexsandro (7), Ismaily (5,5) – André (6,5), Gomes (6) – Zhegrova (8), Cabella (6), Cavaleiro (6,5) – David (4)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport