Le VAFC s’est logiquement incliné chez le leader lavallois (1-0) en ayant affiché ce qui est, peut-être, son pire visage depuis le début de saison. Les hommes de Jorge Maciel n’y arrivent plus et sont plongés en plein doute. Découvrez les tops et flops de cette rencontre comptant pour la 9e journée de Ligue 2.
Les flops
Une stérilité affligeante avec le ballon
Face à Concarneau, si le VAFC n’avait pas trouvé le chemin des filets, au moins avait-il eu le mérite se créer des situations. À Laval, le constat est tout autre. Certes, recevoir le 19e et se déplacer chez le premier ne revêt pas la même difficulté. Mais en terre mayennaise, les hommes de Jorge Maciel n’ont pas existé avec le ballon jusqu’à la 95e minute où, dans un mouvement de désespoir, les Valenciennois obligeaient Mamadou Samassa à s’employer après… un cafouillage, comme un symbole. « Aujourd’hui, on n’a rien offensivement sauf à la fin », résumait Jorge Maciel en conférence de presse d’après-match. Incapable de faire progresser le jeu et de trouver des relais dans l’entrejeu ou sur le front offensif en phase de possession, et manquant de justesse en transition rapide, VA a laissé la très sérieuse arrière-garde lavalloise dans un confort dont elle n’espérait pas tant. Le manque de mouvements a coûté cher à ce VAFC qui a eu le ballon 55% du temps en tirant bien moins souvent au but que son adversaire (7 tentatives contre 17).
Un Jean Louchet abandonné par sa défense
Jean Louchet a été l’un des seuls Valenciennois à se distinguer sur la pelouse lavalloise, mais le portier valenciennois a surtout été jeté dans la fosse aux lions par sa défense. Jamais depuis les deux premiers matches de la saison, où VA avait encaissé sept buts en deux rencontres (4 face à Auxerre, 3 à Bastia), forçant par ailleurs Jorge Maciel à tenter un passage à cinq défenseurs plutôt fructueux mais éphémère, le VAFC n’aura montré une telle fragilité défensive. Face à une équipe résolument verticale et très tranchant avec le ballon, l’arrière-garde du club du Hainaut a grandement souffert. Aussi à la relance où VA « n’arrivait jamais à sortir de la pression », comme l’assume Jorge Maciel. De quoi permettre aux vagues lavalloises de déferler sur les buts de Jean Louchet, bien obligé de l’illustrer pour maintenir les siens jusqu’à la 79e minute.
Un engagement encore défaillant
Mardi dernier, en conférence d’après-match à la suite de la défaite face à Concarneau (0-1), Jorge Maciel fustigeait « l’attitude » de ses joueurs : « On était toujours en retard, avec et sans ballon ». Après le revers contre Laval, le technicien valenciennois a tenu un autre discours. « Je pense que les joueurs ont montré un autre investissement, une autre attitude aujourd’hui même si le match a été difficile, ils n’ont rien lâché », assurait Maciel. Pourtant, son équipe a bel et bien été dépassée dans les duels (39% remportés) et n’a montré que très peu de conviction et de tranchant offensivement. Si la dimension tactique a aussi sa part de responsabilité dans ce constat, l’avant-centre se trouvant trop régulièrement esseulé dans cette animation à une pointe, le déficit d’intensité des Valenciennois reste palpable.
Le VAFC totalement à l’arrêt
Le match nul plutôt convaincant à Amiens (0-0) date d’il y a une semaine. Pourtant, il paraît déjà bien loin. Défait à domicile par Concarneau, alors 19e au classement, plus tôt dans la semaine (0-1) en ayant montré un visage inquiétant, ce dernier s’est confirmé – et même aggravé – à Laval. De quoi plonger le VAFC en pleine crise. Le club du Hainaut n’a plus gagné depuis le 26 août dernier, enchaîne une deuxième défaite de rang, reste bloqué à la 19e place, voit la lanterne rouge (QRM) revenir à un point et affiche un bilan offensif catastrophique (3 buts inscrits en 9 matches). « Quand tu arrives à la neuvième journée et que tu as marqué trois buts, ça veut dire beaucoup », concevait même Jorge Maciel. La réception de Troyes (16e), le week-end prochain, s’annonce déjà capitale. Y compris pour l’avenir du technicien de 37 ans ?
Enzo PAILOT
Crédits photos : Jules Dhiver / Le 11 HDF
Excellente analyse et contenu très intéressant, comme d’habitude.. Il faudrait certainement remettre un 3-5-2 en place, Linguet et Woudenberg sont de très bons pistons, on s’en réduit à deux attaquants de type Lilepo/Haouari, Cuffaut intègre la défense à 5, on mise sur l’efficacité et l’intensité, au mercato d’hiver faire partir Bonnet/Noubissi, et Jung en réserve (cassage de prêt dans l’idéal).. avec ou sans Maciel, il me semble pas le principal responsable..