S’il se veut toujours positif avant de recevoir Ajaccio, mardi (20h45) pour le compte de la 8e journée de Ligue 2, Omar Daf avoue attendre un peu mieux de son équipe, qui marque notamment le pas offensivement. Entretien.
Omar Daf, on imagine que vous avez axé sur la récupération depuis samedi…
C’est très important. On en a parlé avec le staff médical pour régénérer au maximum tout le monde. Comme après chaque match, sachant que les joueurs se sont engagés sur la rencontre, il y a un peu de fatigue. C’est normal. On est préparé aussi pour jouer des matches de cette intensité et enchaîner les matches de haut niveau. Ce n’est pas un problème.
Vous attendez-vous à une opposition encore plus relevée contre Ajaccio ?
C’est une équipe de haut niveau, qui descend de Ligue 1. Ils ont encore des cadres, des joueurs très expérimentés comme Avinel, Mangani et Touzghar. Ce sont des joueurs qui ont une grosse expérience de la Ligue 2. On s’attend à un match de haut niveau, tant mieux pour le spectacle. Il y aura de l’intensité et de l’engagement, mais il faudra mettre d’autres ingrédients pour le gagner, tout en jouant sur nos valeurs, avec nos principes. Ajaccio est une équipe qui travaille dans la continuité. Olivier Pantaloni travaille avec cette équipe depuis plusieurs années. On sait qu’ils ont une défense solide, mais on a aussi des atouts à faire valoir. Le plus important est ce qu’on va proposer pour pouvoir gagner la rencontre. A nous de continuer à être plus exigeant, tout en continuant de jouer avec nos fondamentaux.
On va essayer d’aligner la meilleure formation en fonction des états de fraîcheur, des incertitudes.
Omar Daf, entraîneur de l’Amiens SC.
Ce sera le deuxième match de cette semaine à trois matches. Cela peut-il déjà déboucher sur une gestion des temps de jeu ?
Le match de Pau sera très important mais celui contre Ajaccio est très très important. Je ne suis pas dans une optique de rotation. On aborde cette semaine avec beaucoup d’enthousiasme et l’envie de faire tourner le compteur. On va donc essayer d’aligner la meilleure formation en fonction des états de fraîcheur, des incertitudes. On ne va pas faire tourner pour faire tourner. On prend match après match. Il faut raisonner court terme, moyen terme et long terme dans une saison, mais dans ce type d’enchaînement il faut simplement penser au match à venir. On voulait simplement faire le plein sur cette période, sans penser à l’enchaînement à la fatigue. On veut rester dans la zone où on est, donner du plaisir à nos supporters.
Avez-vous le sentiment que vous êtes devenu un peu prévisible offensivement, qu’il y a moins cet effet de surprise pour l’adversaire avec une formule souvent identique ?
Est-ce qu’on a vraiment le choix ?
Vous n’avez pas les éléments pour apporter autre chose ?
On analyse toujours la performance des joueurs au quotidien et chaque week-end on se demande qui est le plus à même d’apporter dans notre jeu ce qu’on veut pour faire la différence. Pour l’instant, des joueurs ne donnent pas satisfaction. Il y a donc une concurrence qui s’opère entre eux. Contre Paris et Valenciennes, on n’a pas marqué mais on en avait mis quatre contre Guingamp. Excepté Bordeaux, on avait marqué sur tous les autres matches. Globalement, ce que les garçons font c’est bien mais j’en attends toujours plus. Ceux qui sont performants seront alignés, certains marquent des points, d’autres moins. J’espère que certains vont saisir l’opportunité de pouvoir s’exprimer.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
