Auteur d’un excellent début de saison, l’Amiens SC entend bien entretenir sa belle dynamique contre le Paris FC, samedi (19 heures) pour le compte de la 6e journée de Ligue 2. Et alors que la trêve internationale aurait pu créer une cassure, Omar Daf s’est attelé à garder son groupe sous pression. Entretien.
Omar Daf, comment avez-vous géré cette première trêve internationale alors que l’Amiens SC était sur une dynamique positive ?
C’est toujours mieux quand on est sur une dynamique comme la nôtre. On en a profité pour remettre certains à niveau, pour travailler sur des aspects de notre jeu. Il y a de très bonnes choses, mais aussi toujours des choses à améliorer. On est exigeants et on veut être encore plus performants à tous les niveaux. En dépit de l’absence de joueurs importants, on a mis à profit cette trêve pour travailler et surtout maintenir l’exigence, la rigueur et l’état de vigilance. Il n’y a pas eu de relâchement.
Quand on regarde le calendrier du mois de septembre, on a l’impression que c’est un peu plus abordable que sur le début de saison. C’est justement ça, le piège ?
Tous les matches sont difficiles. Quand on dit ça, nous les coaches, ce n’est pas faire dans la langue de bois. Le Paris FC est un club qui a de grandes ambitions, qui a recruté en ce sens. J’ai beaucoup de respect pour cette équipe et les adversaires sur les matches à venir. La Ligue 2 nécessite d’avoir cet état de vigilance.
Vous attendez-vous à une adversité toujours plus forte parce que vous êtes désormais étiquetée comme une équipe à battre ?
Oui. Nos adversaires vont monter leur niveau à chaque rencontre, à nous de monter le nôtre un niveau encore au-dessus. On travaille là-dessus et les joueurs en sont conscients. Ils travaillent pour répondre à ça et en faire encore plus à chaque rencontre. En se sauvant à l’avant-dernière journée, on ne pouvait pas repartir sur les chapeaux de roues. On a bien travaillé pendant l’intersaison et on en a récolté les fruits. Maintenant, ce n’est que le début, il faut maintenir le rythme à chaque rencontre. On a de la qualité, on va affronter des adversaires de qualité et c’est à nous de jouer notre jeu.
Au bénéfice des bons résultats, ressentez-vous une attente grandissante autour de l’Amiens SC dans l’environnement du club ?
Oui, on le sent et c’est normal. C’est pour cette raison que je fais ce métier aussi. C’est pour ce genre d’émotion, pour faire plaisir aux supporters, au public. Les joueurs font ce qu’il faut et les supporters sont derrière eux, le stade se remplit match après match. Maintenant, il faut en faire plus car les gens en attendront toujours plus et c’est tout à fait normal.
Est-il nécessaire de refroidir quelques têtes pour garder tout le monde les pieds sur terre ?
En ce qui concerne les joueurs, je ne me fais aucun souci. Dans la mesure où, avec le staff, on a des réunions et on travaille là-dessus pour maintenir tout ça en éveil. Par contre, on ne maîtrise pas l’environnement. C’est normal qu’il y ait de l’engouement dans l’environnement, mais il faut qu’on reste focus sur notre jeu. En interne, on monte le curseur semaine après semaine.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport