S’il se dit prêt à terminer sa carrière en Picardie, Antoine Leautey savoure surtout le très bon début de saison de l’Amiens SC, vainqueur de quatre de ses cinq premiers matches de Ligue 2. Invité de l’émission la Tribune de France Bleu Picardie, l’ailier a passé en revue toute l’actualité du club picard, lundi soir. Morceaux choisis.
Son faux départ pour Saint-Etienne
« Il y avait deux options : rester à Amiens ou partir à Saint-Etienne. J’avais d’autres propositions, mais je ne voulais pas aller ailleurs. A un moment donné, c’était presque fait avec Saint-Etienne, mais je me sentais bien aussi à Amiens. Je joue au football, parce que j’aime bien les ambiances comme à Saint-Etienne, Lens ou Marseille. Et c’est vrai que quand je suis allé à Saint-Etienne j’avais les yeux grands ouverts. Je ne voulais pas partir pour partir, pour aller n’importe où. Un club comme Saint-Etienne pourquoi pas. Si ça ne s’est pas fait, c’est que ça ne devait pas se faire. C’est encore trop tôt pour le dire, mais on est sur quatre victoires en cinq matches. En aucun cas, je ne regrette pas mon choix. Si je n’y suis pas allé, c’est que ça ne devait pas se faire. »
Les coulisses de sa prolongation à Amiens
« J’ai dit aux dirigeants que je me sentais bien à Amiens, mais que j’avais aussi une offre de Saint-Etienne. C’est très flatteur que Saint-Etienne s’intéresse à moi, mais ça l’est aussi qu’un club comme Amiens me prouve qu’il m’apprécie beaucoup. Je me sens très bien à Amiens, ce n’est pas de la langue de bois. En plus, avec la naissance de mon petit (ndlr : la naissance du petit Eden, le 24 août, le premier enfant de la famille Leautey), avec ma femme on connaît l’environnement et on est content d’être resté. Sportivement, je me sens bien au sein du vestiaire, il y a aussi eu de bonnes recrues et ça matche bien avec le coach. Si ça n’avait pas été le cas, je ne pense pas que je serais resté. C’est un ensemble qui a fait que je suis resté. »
L’arrivée d’Andy Carroll
« J’ai appris son arrivée le jour même, en le voyant dans le vestiaire. J’aime jouer avec ce type d’attaquant, d’appui, de remise. Après, on a deux attaquants différents avec Louis (Mafouta), qui est plus un attaquant de profondeur, qui se complètent bien s’ils doivent jouer ensemble. Je pense que c’est une très bonne recrue. Je trouve que c’est un luxe d’avoir les deux. »
Un début de saison flatteur ?
« Il y a beaucoup de réussite, mais il faut savoir la provoquer. Contre Guingamp, c’était difficile mais on a su provoquer notre réussite. Quand on regarde Le Havre la saison dernière, ça produisait du jeu mais il y a pas mal de matches où ça s’en sort sur de petits détails, ça fait partie du football. »
Les raisons du succès actuel
« Le groupe est beaucoup plus mature, avec des joueurs plus âgés, et je trouve que ça se sent sur le terrain. La semaine dernière, on a fait un petit repas en équipe et on a vu que pas mal de joueurs avaient des enfants. Il y a beaucoup plus de pères de famille. On est aussi beaucoup plus solide défensivement. En Ligue 2, on peut faire un bon championnat quand on est solide comme ça. Omar Daf est un ancien défenseur, on a beaucoup travaillé sur l’aspect défensif. Quand on ne prend pas de but, c’est beaucoup plus facile. »
Les ambitions de l’Amiens SC
« On a vu l’an dernier qu’on était leader après onze journées. On peut dire qu’on a eu peur, parce qu’on est passés par toutes les émotions. Après la trêve, on enchaîne de bons matches et je pense que le tournant reste ce match contre Metz. Si on ne le perd pas, on est dans le bon wagon. On se fait peur sur la fin, même si on n’a jamais été dans les cinq derniers. Cette année, quand on voit le niveau des équipes, je pense que c’est la Ligue 2 la plus relevée de l’histoire. Il faut déjà vite se maintenir et on verra où on en est en janvier-février et ce qu’on peut faire. »
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Crédits photo : Dave Winter/Icon Sport