Le RC Lens a enchaîné une troisième défaite en quatre matches de Ligue 1 à Monaco (3-0), ce samedi dans le cadre de la 4e journée de Ligue 1. Visiblement préoccupé et même agacé par le début de saison de ses hommes, Franck Haise a joué carte sur table au sujet de la situation actuelle des Sang et Or au sortir de cette claque reçue sur le Rocher.
L’état du collectif lensois
« C’est un collectif qui est aux abois, et notamment un effectif qui, contrairement à Monaco, n’a pas bien entamé son match, en tout cas pas suffisamment fort. Et en Ligue 1, qui plus est contre Monaco qui est pour le coup en confiance, vous n’êtes à l’abri de rien et surtout pas d’être aussi dépassés sur les phases arrêtées, ce qui a été notre cas sur deux des trois buts. »
La fébrilité sur coup de pied arrêté
« Depuis novembre dernier, on prenait très peu de buts, qu’un seul sur vingt matches je crois. Et là, en peu de temps, on en prend quand même beaucoup, et notamment deux ce soir. Et dans des situations – même si je n’ai pas revu – où les adversaires sont assez confortables pour finir les actions. »
Les premiers motifs d’inquiétude
« Inquiet ? On est obligé de l’être, parce qu’on est loin, d’abord, de ce qu’on est en mesure d’attendre, ou alors ça arrive bien trop tard. Notre agressivité – qui est une bonne agressivité en général -, notre capacité à avoir de l’impact sur le match, à se créer des occasions plus nombreuses aussi, on est loin de tout ça. Je ne peux pas vous dire qu’en quatre matches, on a pris dix buts et ne pas être inquiet, sinon je ne serais pas très lucide. »
La trêve internationale pour se relever ?
« Pendant la trêve internationale, il y aura 10 ou 12 joueurs qui ne seront pas au rendez-vous pendant une dizaine de jours, donc on va d’abord travailler avec les joueurs qui sont là, donner encore du temps de jeu à certains. Puis quand tout le monde sera de retour, insister sur le fait que quoi qu’il se passe, on peut perdre des matches. Il y a des adversaires qui sont meilleurs que nous, je veux bien les perdre dans ces conditions. Mais quand on fait une entame qui est à minima timide, en tout cas avec un engagement où il en manque, et même dans notre façon de jouer où il y avait aussi, par séquences, beaucoup de timidité. On peut mettre ça sur le doute qui s’installe un peu, je veux bien. Mais bon, d’autres équipes perdent des matches, et on en perdra. Et on n’aura pas toujours – et on ne l’a pas d’ailleurs – un début de saison comme d’habitude. Donc il faut reprendre ce qu’on fait de bien en montrant beaucoup de caractère, en tout cas plus que ce qu’on a montré sur l’entame. Sur la fin de match, même en première mi-temps, il y a eu des choses intéressantes au fur et à mesure. Mais quand vous êtes menés, c’est plutôt en réaction. Et la réaction, ça ne nous a pas amené grand-chose. »
L’idée derrière le bloc médian mis en place à Monaco
« L’idée, c’était de se dire qu’on peut avoir à des moments un bloc moins ouvert, aussi pour l’aspirer, et moins haut, mais tout ça ne veut pas dire moins agressif. Le problème, c’est que ça a été certainement plus compact, avec un bloc médian. Mais si vous laissez de la liberté à des joueurs comme Golovin, Minamino, Fofana entre les lignes, que vous ne communiquez pas et que vous n’êtes pas à bonne distance, ce n’est plus une question de hauteur de bloc, c’est une question d’être compact et de défendre en avançant. Défendre en avançant, c’est dans nos principes. Si on ne le fait plus, quelle que soit la hauteur du bloc, on se trompe. »
Une tentative d’explication rationnelle aux récents évènements
« Si le foot était rationnel, ça se saurait. Une première chose, c’est de basculer sur une autre saison. Et maintenant que les choses sont plus difficiles, c’est là que nous devons rester solidaires et en faire encore plus. Il n’y pas d’autre choix que de faire ça, sinon match après match, vous attendez les choses. Évidemment qu’il en faut plus, et il faut que quoi qu’il se passe, on ne finisse pas avec des regrets à la fin du match. Parce qu’aujourd’hui, on finit avec des regrets par rapport à notre prestation, au-delà du résultat où Monaco méritait de gagner. »
L’impact des départs de Seko Fofana et Loïs Openda
« Si les joueurs attendent que Fofana ou Openda soit là contre Metz, ils vont attendre longtemps. Chacun doit prendre ses responsabilités. Il y a assez de cadres, de joueurs capables de bien faire. Jusqu’au bout, même si c’est tardif, on tente (face à Monaco). Ces joueurs-là ne sont plus au club. Autre histoire, avec une page qui commence très difficilement, mais autre histoire. Et il faut l’écrire. »
Source : France Bleu Nord
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