Si l’Amiens SC a repoussé les limites de la médiocrité en s’inclinant au terme d’un non-match contre le Red Star (2-0), vendredi à l’occasion de la 26e journée de Ligue 1, Victor Lobry tenait à relativiser cette quatorzième défaite de la saison à l’extérieur. Pour le milieu de terrain, l’heure n’est pas à la panique. Entretien.
Victor, comment expliquez-vous ce match très décevant de l’Amiens SC ?
On passe à travers de la première demi-heure. Après, on se remet dans le match, mais on a déjà pris le but. Après, on prend le penalty sur la faute que je fais à la cinquantième. Ça tue le match. Ça fait mal, à la reprise de la deuxième mi-temps, de prendre un penalty direct. Surtout que, je ne sais pas, mais je n’ai pas l’impression d’être dans la surface. Je retire mes mains pour ne pas faire faute. Et je suis en dehors de la surface. S’ils sifflent sur cette faute-là, la dernière sur moi, il y a faute. Nous, on s’explique. Eux (les arbitres, NDLR), ils ne s’expliquent jamais. C’est comme ça.
Avant ça, on n’a pas compris votre entame de match particulièrement timorée. Vous étiez presque spectateurs…
Il y avait beaucoup d’écarts entre nos lignes. Du coup, on n’arrivait pas à sortir sur eux, à les presser. Quand on a réglé ça, en deuxième mi-temps, on a vu qu’on arrivait à être plus agressifs, à être un peu plus haut sur le terrain et à les mettre un peu plus en danger. Il y avait le résultat aussi qui faisait qu’ils ont peut-être reculé. En tout cas, notre deuxième période a été meilleure que la première. Aujourd’hui, en regardant le classement, on continue à descendre un petit peu. Mais à la fois, on ne perd pas de points non plus sur la zone de relégation. Maintenant, il faut creuser l’écart. Il faut réussir à gagner des matchs pour prendre de l’avance.
Sur la première période, on a eu le sentiment de voir des joueurs plombés qui lâchent…
Non, je ne pense pas. On a un effectif qui se bat. De toute façon, il n’y a qu’à voir le match. Malgré la défaite, on ne peut tirer sur personne, au moins dans l’état d’esprit. Il faut garder ça jusqu’à la fin. C’est comme ça qu’on va aller gratter les points. Mais maintenant, il faut les prendre. Il faut qu’on ait des matchs plus consistants sur la durée. Il faut savoir juste passer l’orage. Surtout qu’on a Rég (Régis Gurtner) qui nous fait des miracles tous les week-ends. On sait qu’on peut s’appuyer là-dessus aussi.
La deuxième mi-temps est assez rassurante sur le fait qu’on ne lâche pas. On essaie d’aller de l’avant.
Moralement, ça doit quand même commencer à être difficile…
On va tous rentrer chez nous. Demain (samedi), on va s’entraîner. Il n’y a personne qui est mort. Il faut juste être conscient de la situation. Je pense que tout le monde l’est. Maintenant, on fait les efforts. A nous de passer cette petite étape qui va faire qu’on va prendre des points. Il faut qu’on ait des matchs plus consistants sur la durée. Maintenant, il faut aller gagner des matchs ou gratter des points comme à Rodez pour avancer.
Surtout sur les deux prochains matches, contre Caen et Clermont, des concurrents directs, c’est un mois de mars hyper important ?
C’est un mois hyper important. Malgré tout, il n’y a pas le feu non plus. Il ne faut pas jouer avec les pieds qui tremblent. C’est pour ça que sur la deuxième mi-temps est assez rassurante sur le fait qu’on ne lâche pas. On essaie d’aller de l’avant.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
Victor a raison dans l’absolu : on est mauvais et on garde une marge de 5 points qui est quand même intéressante si proche de la fin.
Si Clermont ne nous bat pas dans l’opposition directe entre nos équipes, il est même probable qu’on pourra annoncé le maintien en vue. il ne sert à rien de rendre les choses plus noires qu’elles ne sont.